Ghoulamallah : « L’Islam est bien ancré en Algérie et la proclamation du 1er novembre 1954  appelle à la liberté et au vivre ensemble »

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 Le président du Haut Conseil Islamique (HCI),  Bouabdallah Ghoulamallah a souligné hier à Oran que l’Islam était  « bien ancré » en Algérie et que la proclamation du 1er novembre 1954 appelle  à la liberté, à l’ouverture, à la coopération et au vivre ensemble.

« L’Islam est bien ancré chez les Algériens comme l’est également le Saint  Coran sur cette terre irriguée par le sang des martyrs », a indiqué le  président du HCI à l’ouverture d’un colloque international sur « l’Islam et  la dimension humaine », ouvert à la mosquée-pôle Abdelhamid Benbadis d’Oran. « La proclamation du 1er novembre 1954 ne comporte aucun appel belliciste,  à l’agression ou au meurtre. Elle plaide pour la liberté, l’ouverture, la  coopération et le vivre ensemble. Ce dernier principe, concrétisé cette  année à l’échelle mondiale, a été déjà matérialisé par la réconciliation  nationale », a rappelé Bouabdallah Ghoulamallah. Le président du HCI a rappelé aussi que l’Islam est une religion de  l’humanité qui appelle à la liberté de l’homme, responsable de ses  opinions, de ses comportements et de ses croyances. « Nous n’obligeons  personne et nous refusons toute ingérence des autres concernant nos  opinions, nos croyons et l’avis de nos oulémas », a-t-il ajouté. S’adressant aux universitaires et aux hommes de culte présents dans la  salle, il a souligné la nécessité et l’obligation de « refléter l’image  réelle et authentique de l’Islam ». M.Ghoulamallah a indiqué que la tenue de ce colloque international  s’inscrit dans la continuité des efforts et des rencontres mises sur pied  précédemment en cet édifice religieux qui a fait l’objet d’un intérêt  particulier de la part du président de la République, comme c’est le cas  pour la future grande mosquée d’Alger et pour les autres mosquées-pôles  devant être construites dans chaque wilaya. De son côté, la présidente du Conseil national des droits de l’homme, Fafa  Si Lakhdar Benzerrouki, a estimé que l’adoption de la dimension humaine de  l’Islam et de la conduite du Prophète (QSSL) « exige, de nos jours, un grand  effort dans un monde dominé par le matériel au détriment du spirituel ». « La dimension humaine telle que perçue par l’Islam est un système complet  et complémentaire qui s’ancre dans la société, dans les institutions, les  systèmes d’enseignement et d’information pour devenir un principe immuable  et durable », a-t-elle indiqué, ajoutant que cette dimension est « l’un des  principes fondateurs de l’Etat-citoyen ». L’intervenante a considéré que toutes les conventions internationales et  régionales se réfèrent à la dimension humaine telle que perçue par l’Islam  et constitue l’essence de ces documents. Dans ce contexte, elle a précisé  que les principes de la déclaration universelle des droits de l’homme,  contenus dans la première constitution en 1963, représentent les valeurs  prônées par la religion musulmane. Pour Mme Benzerrouki, la proclamation par l’ONU, le 16 mai dernier, de la  journée mondiale du vivre ensemble en paix est une « reconnaissance de la  communauté internationale des valeurs prônées par l’Islam ». Ce colloque international est organisé à l’initiative du Haut Conseil  Islamique, en collaboration avec l’université d’Oran et l’association  religieuse de la zaouïa Taybia d’Oran. Plusieurs conférences de chercheurs nationaux et étrangers figurent au  programme de ce colloque comme « la dimension humaine dans les discours  islamique et occidental contemporains », « la notion de l’homme dans le  discours soufi », « le discours religieux et la problématique du changement  culturel » et « la morale dans l’Islam et la coexistence avec l’autre ». La rencontre est organisée dans le cadre des festivités de la fête de  l’indépendance et de la commémoration de la journée mondiale du « Vivre  ensemble en paix ».

Kourti K