Ghaza: La dernière unité de soins intensifs néonatals du nord hors service

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Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a indiqué, jeudi, que la dernière unité de soins intensifs néonatals du nord de Ghaza est hors service en raison des attaques génocidaires sionistes en cours.

L’UNFPA a affirmé dans un communiqué que les attaques sionistes « contre les hôpitaux du nord de Ghaza – y compris Kamal Adwan, le principal fournisseur de soins obstétriques – ont entraîné la fermeture de la dernière unité de soins intensifs néonatals fonctionnelle de la région ». Selon le communiqué, les attaques ont également restreint davantage l’accès aux soins de maternité pour quelque 4 000 femmes enceintes de la région. « Les signalements de femmes mourant pendant ou peu après l’accouchement, et de femmes accouchant seules sans soins médicaux, sont en augmentation », a alerté l’UNFPA. D’après l’agence, seuls deux des vingt centres de santé du nord fonctionnent partiellement. Il en va de même pour deux hôpitaux de la région, l’hôpital Al-Awda étant inaccessible en raison des routes endommagées et de la présence de l’armée sioniste à proximité. L’UNFPA a déclaré que les résultats des attaques contre les soins de santé sont « déchirants », notant qu’une frappe aérienne a détruit les dernières fournitures médicales restantes à l’intérieur de l’hôpital Kamal Adwan et que l’entrepôt stockant les fournitures a également pris feu. Par ailleurs, deux enfants sont décédés à l’hôpital Al-Awda après que du matériel médical a été endommagé, coupant leur approvisionnement en oxygène dans l’unité de soins intensifs, selon l’agence onusienne qui citait le personnel médical. Une jeune mère est également tombée en martyre lorsque l’ambulance dans laquelle elle se trouvait a été prise pour cible peu après son accouchement, bien que son nouveau-né ait survécu.

L’agence des Nations Unies a déclaré que « l’insécurité alimentaire généralisée et la malnutrition qui en résulte aggravent les souffrances d’environ 14 000 femmes enceintes et allaitantes dans le nord, qui épuisent rapidement tous les moyens de survie disponibles ».  « Alors que la menace de famine persiste, environ 1 440 femmes enceintes et allaitantes auront besoin d’un traitement contre la malnutrition aiguë dans les mois à venir », a-t-elle indiqué. L’UNFPA a en outre ajouté que sa réponse humanitaire dépendait largement du partenariat avec l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), notamment au cours des 13 derniers mois d’agression contre Ghaza. « Le réseau et l’infrastructure établis par l’UNRWA sont essentiels pour fournir des soins de santé reproductive essentiels, y compris des services de santé et de protection maternelles », a déclaré l’agence. A cet égard, l’UNFPA est « profondément préoccupée » par les tentatives sionistes visant à affaiblir l’UNRWA, car cela « compromettrait l’accès aux soins essentiels pour les femmes et les filles. L’UNRWA est irremplaçable et indispensable et doit être autorisée à s’acquitter de son mandat ».

Appel urgent des médecins de Ghaza pour assister un secteur de la santé effondré

Les médecins de Ghaza ont lancé un appel urgent face à l’effondrement du secteur de la santé, causé par le manque de carburant et d’équipements médicaux, ce qui a entraîné l’arrêt de nombreux services. Cette crise est exacerbée par les arrestations de personnel médical et les bombardements incessants de l’occupant sioniste, entraînant la destruction des hôpitaux. Le docteur Mariam Hamad, médecin à l’hôpital « Martyrs d’Al-Aqsa » à Deir al-Balah (centre de Ghaza), a déclaré : « Ce qui se passe à Ghaza dépasse toute description. La souffrance qui s’y vit dépasse les mots et échappe à toute expression pour décrire les conséquences dévastatrices » laissées par l’agression sioniste. Elle a ajouté : « Chaque jour, la douleur se manifeste dans les rues bondées de blessés et de martyrs, tandis que les hôpitaux s’effondrent sous la pression croissante et le manque d’approvisionnements. Les mots ne peuvent refléter les scènes de perte ni décrire la profondeur de la catastrophe humanitaire que subissent les habitants. » Dans ce contexte, docteur Hamad a précisé qu’en raison du manque de carburant et de la rareté du matériel médical, ainsi que la destruction systématique des infrastructures par l’occupant sioniste, les rues de Ghaza sont jonchées de blessés qui meurent faute d’ambulances pour les transporter vers des hôpitaux déjà en ruines et dépourvus de tout matériel nécessaire. Elle a également mentionné que même les hôpitaux qui résistent à l’effondrement, comme l’hôpital Kamal Adwan (dans le nord de Ghaza), sont presque dépourvus de médecins.  Ce manque criant d’effectifs réduit considérablement les espoirs des blessés d’obtenir les soins médicaux nécessaires, car les secours ne parviennent pas à les atteindre et il n’y a personne pour les soigner dans les services déjà effondrés. Elle a ajouté que l’hôpital est dans un état d' »impuissance totale », sans nourriture, sans eau, sans médecins, ni moyens pour s’occuper des blessés. Les martyrs sont enterrés sans linceuls, et les blessés succombent dans les rues, faute d’ambulances détruites par les forces d’occupation sionistes et de matériel médical de base, car le blocus strict empêche les équipes de secours ou de Défense civile de circuler. Elle a également souligné que l’approvisionnement en électricité est limité, et les hôpitaux dépendent de l’énergie solaire pour répondre aux besoins des services sensibles, tout en conservant des quantités limitées de carburant pour les unités de soins intensifs et les respirateurs.  Et de poursuivre : « A chaque instant, nous redoutons une coupure de courant. La situation varie selon les régions. Dans le sud, de faibles quantités de carburant parviennent aux hôpitaux, tandis qu’au nord, comme à l’hôpital Kamal Adwan, il n’y a aucun soutien : ni carburant, ni médecins, ni même de nourriture. » Mariam Hamad a relevé que le secteur de la santé à Ghaza éprouve de grandes difficultés à transférer des cas complexes à l’étranger depuis la fermeture et l’occupation du passage de Rafah, rendant impossible tout traitement pour les patients nécessitant des soins complexes. Elle a souligné que ces cas « font face à la mort ou à des handicaps permanents, car il n’y a pas de transferts pour un traitement en dehors de l’enclave. » « Chaque jour, il y a de nouveaux massacres, de nouveaux martyrs, des amputations, des déplacements forcés, et des histoires déchirantes. Notre message est clair : Arrêtez l’agression », a-t-elle conclu.

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