Les bombardements de l’aviation sioniste et agressions contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée se poursuivaient, mercredi, pour le 76e jour consécutif, sur fond d’une situation humanitaire chaotique.
Citées par l’agence de presse palestinienne Wafa, des sources locales ont indiqué que d’intenses bombardements de l’aviation sioniste ont ciblé, des quartiers et plusieurs zones de Jabaliya et Khan Younis à Ghaza, faisant des dizaines de martyrs, principalement des enfants et des femmes.Les mêmes sources ont ajouté que les bombardements de l’armée sioniste n’ont pas cessé depuis mardi soir, où au moins 50 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans des raids ciblant le quartier d’Al-Rimal, dans la ville de Ghaza.Les quartiers d’Al-Shuja’iya et d’Al-Sabra ont été également pris pour cibles par les forces d’occupation sionistes qui ont actionné une bombe à même l’enceinte d’une école servant de refuge pour des centaines de Palestiniens évacués de force, tuant des dizaines parmi eux. Les scènes de pilonnage et d’attaques sans discernement des soldats sionistes ont été constatées et signalées également en Cisjordanie occupée, où des dizaines d’écoliers ont été blessés suite à un bombardement visant leur école à Naplouse. «Dans la région d’El Khalil, un Palestinien est tombé en martyr, tôt mercredi, sous les balles assassines de l’armée d’occupation», a, par ailleurs, rapporté Wafa. En parallèle des bombardements, les soldats sionistes se sont adonnés, mercredi, à des actes de saccage et de pillage dans plusieurs quartiers en Cisjordanie occupée. Selon des témoins oculaires, des dizaines de véhicules appartenant aux Palestiniens ont été saccagés et de nombreuses maisons ont été perquisitionnées à Naplouse. En Cisjordanie occupée toujours, où la population est quotidiennement agressée depuis le 7 octobre dernier par les colons et les soldats sionistes, l’armée d’occupation a multiplié, mercredi, le nombre de barrages dressés à l’entrée des villages. Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé, au moins 20.057 martyrs depuis le 7 octobre , dont 70% sont des femmes et des enfants, et quelque 55.000 autres ont été blessés depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza.En outre, environ 310 membres du personnel médical sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza, où plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force.
Situation humanitaire chaotique
En attendant la fin de l’agression sioniste qui constitue désormais la principale revendication des autorités palestiniennes et du mouvement de résistance Hamas, les Palestiniens subissent les pires supplices et privations en tout genre.Selon l’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (Euro-Med Monitor), «plus de 71% des Palestiniens dans la bande de Ghaza souffrent d’une faim extrême», affirmant que ce pourcentage confirme que l’entité sioniste «utilise la famine comme arme contre les civils palestiniens». De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré sa mise en garde contre les risques de propagation d’une épidémie dans la bande de Ghaza. Margaret Harris, porte-parole de l’organisation, a déclaré que la situation du système de santé à Ghaza ‘’s’aggrave’’ et ‘’il existe des risques d’épidémie majeurs’’. Dans le même contexte, l’ONG Médecins sans frontières a alerté contre l’effondrement du système de santé en Cisjordanie occupée, en particulier à Jénine.’»La violence contre les civils a augmenté depuis le 7 octobre, alors que les attaques contre les hôpitaux se sont multipliées de façon spectacle et sont devenues systématiques. De même pour les infrastructures de base et du service public qui subissent des actes de démolition», a expliqué la coordinatrice de Médecins sans frontières à Jénine, Luz Saavedra. Pour sa part, la Société palestinienne de télécommunications a annoncé que tous les services de téléphonie fixe, internet et cellulaire ont été coupés mercredi dans de grandes parties de Ghaza. En outre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude concernant le nombre croissant de civils à Ghaza qui sont «de plus en plus repoussés» vers la frontière de l’enclave palestinienne avec l’Egypte, alors que l’agression sioniste se poursuit.»L’appel à un cessez-le-feu – pour des raisons humanitaires et de droits de l’Homme – se fait chaque jour plus pressant et doit être entendu», a indiqué Türk dans un communiqué de presse, notant que près de 2 millions de personnes ont été déplacées, dont beaucoup à de multiples reprises.
20 057 martyrs depuis le 7 octobre
Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a annoncé vendredi que le bilan de l’agression sioniste contre l’enclave s’était alourdi à 20.057 martyrs depuis le 7 octobre dernier.Le ministère a rapporté dans un communiqué que «le bilan de l’agression sioniste s’est élevé à 20.057 martyrs et 53.320 blessés depuis le début de la guerre dévastatrice menée par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza».«Au cours des dernières 48 heures, 390 Palestiniens ont été tués et 734 autres blessés lors des bombardements de l’armée sioniste sur diverses zones de la bande».Depuis le 7 octobre, l’armée sioniste mène une guerre dévastatrice contre l’enclave palestinienne, ce qui a entraîné aussi des destructions massives d’infrastructures en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités palestiniennes et les sources onusiennes.
La CPI doit intervenir pour arrêter les crimes sionistes et sanctionner leurs auteurs
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé, jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) et les tribunaux nationaux compétents dans les pays du monde à intervenir en urgence, afin non seulement de contraindre l’entité sioniste à mettre fin à ses crimes contre les Palestiniens, mais aussi de demander des comptes à leurs auteurs.Dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa, la diplomatie palestinienne a indiqué que le gouvernement d’occupation sioniste, tout comme son appareil judicaire, doivent rendre des comptes quant aux crimes génocidaires en cours depuis le 7 octobre à Ghaza et en Cisjordanie. «Les génocides dans la bande de Ghaza, les bombardements de maisons en présence de leurs habitants, dont la plupart sont des femmes et des enfants qui sont en outre privés de nourriture, et les exécutions odieuses de civils en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est, constituent une preuve solide de la nature du traitement officiel du gouvernement (d’occupation sioniste envers les Palestiniens), basée sur l’esprit de vengeance et du colonialisme raciste», a écrit le ministère. Ce dernier a déploré, à ce propos, «le silence assourdissant de la communauté internationale face aux exactions de l’occupation» sioniste.»Ce silence éloigne malheureusement chaque jour davantage la possibilité de mettre en oeuvre la solution à deux Etats», a-t-il regretté. Selon les autorités sanitaires palestiniennes citées par l’agence de presse Wafa, quelque 20.000 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre dernier, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.
90% de la population de Ghaza souffre de la faim,selon l’ Oxfam
L’organisation humanitaire internationale Oxfam a indiqué que 90% de la population de Ghaza, soit environ 2,3 millions de personnes, est confrontée à une faim extrême, soulignant que le risque de famine augmente de jour en jour.C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’organisation publié sur les réseaux sociaux, en réponse aux données partagées par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) concernant le taux de la faim à Ghaza, faisant état qu’au moins 25% de la population de l’enclave palestinienne était confrontée à une faim extrême.Soulignant que ce chiffre est largement sous évalué, Oxfam a affirmé que plus de 90% de la population souffre d’une faim extrême.«La quasi-totalité de la population de Ghaza, soit environ 2,3 millions de personnes, est confrontée à une faim extrême et le risque de famine augmente de jour en jour à moins qu’un cessez-le-feu ne soit conclu», a fait savoir Oxfam.Le communiqué indique que presque toutes les familles de Ghaza manquent des repas tous les jours et remet en question l’évaluation de la phase de classification intégrée de la sécurité alimentaire du Programme alimentaire mondial selon laquelle un quart de la population gazaouie est confrontée à une famine catastrophique. Le communiqué note que l’évaluation a été réalisée entre le 24 novembre et le 4 décembre et ne reflète pas la situation réelle concernant la faim à Ghaza.Oxfam a ajouté que «ce rapport (du PAM) présente un sombre tableau de l’insécurité alimentaire que connaît actuellement Ghaza et révèle la nécessité urgente d’un cessez-le-feu pour permettre un accès humanitaire adéquat».La directrice générale adjointe d’Oxfam, Aleema Shivji, a signalé que des gens meurent de faim à Ghaza alors que le Royaume-Uni s’est abstenu de voter en faveur d’un cessez-le-feu au Conseil de sécurité des Nations Unies.»Ceux qui refusent aujourd’hui de freiner la machine militaire (sioniste) (…) à Ghaza ressentent de la honte et de la complicité. Ce scandale est sous vos yeux», s’est-elle indigné.
«la plus dangereuse de tous les temps» pour les journalistes
L’agression menée par l’armée sioniste, depuis le 7 octobre, contre la bande de Ghaza a été «la plus dangereuse jamais connue pour les journalistes», a déclaré jeudi le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Les dix premières semaines de l’agression sioniste à Ghaza ont été «les plus meurtrières jamais enregistrées pour les journalistes, le plus grand nombre de journalistes étant tués en une seule année dans un seul endroit», a déclaré le CPJ, basé aux Etats-Unis.Selon le rapport, la plupart des journalistes et professionnels des médias tués pendant cette agression barbare étaient palestiniens.Le comité se dit «particulièrement préoccupé par une tendance apparente à prendre pour cible les journalistes et leurs familles (par l’armée sioniste)».Il a déclaré qu’»il enquêtait davantage sur les circonstances de la mort de tous les journalistes», soulignant que «de tels efforts à Ghaza ont été entravés par des destructions généralisées et par le meurtre de membres des familles des journalistes, qui servent généralement de sources aux enquêteurs chargés d’enquêter sur les circonstances de la mort des journalistes».»Les journalistes étrangers n’ont pas pu accéder de manière indépendante à la bande», a ajouté le CPJ.
46 journalistes et 260 enfants palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation
Pas moins de 46 journalistes et 260 enfants palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation dans des villes et villages de Cisjordanie occupée, depuis le 7 octobre, date marquant le début de l’agression sioniste sur Ghaza, selon des associations palestiniennes.L’Autorité des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont indiqué dans un communiqué conjoint que «le nombre total de Palestiniens arrêtés en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, a atteint plus de 4 655, le plus élevé dans le gouvernorat d’El Khalil, qui s’élève à plus de 1 000».»Le nombre total d’arrestations de femmes a atteint environ 160, tandis que le nombre d’enfants arrêtés a atteint plus de 260», ajoute le communiqué ajoute.Concernant le nombre total de journalistes détenus, le même source précise que leur nombre «a atteint 46 journalistes, dont 32 sont toujours en détention».Selon le communiqué, les ordres de détention administrative s’élèvent à «plus de 2 345 décisions».Concernant le nombre total de prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes, le communiqué précise : « Il est de plus de 7 800, dont plus de 2 870 détenus administratifs à la fin du mois de novembre».Depuis le déclenchement de l’agression sioniste dans la bande de Ghaza, le 7 octobre, les forces sionistes ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie occupée et accéléré le rythme des incursions et des raids dans les villes et camps de réfugiés, faisant des dizaines de martyrs.
Pour le 11e vendredi consécutif, les Palestiniens empêchés par l’occupation de prier à Al-Aqsa
Les Palestiniens ont été empêchés par la police sioniste d’atteindre la mosquée Al-Aqsa pour accomplir la prière du vendredi, rapportent des médias.»Les Palestiniens ont été agressés et empêchés par la police (sioniste) de prier à Al-aqsa, et celle-ci a tiré des bombes assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur des Palestiniens à El Qods-Est, après les avoir empêchés d’atteindre la mosquée Al-Aqsa pour accomplir la prière du vendredi», selon les mêmes sources.La Société du Croissant-Rouge palestinien a indiqué dans un communiqué que le éléments de ses équipes «ont subi des blessures résultant de passages à tabac infligés par la police sioniste à El-Qods, et ont été transférées à l’hôpital pour recevoir des soins».Pour le 11e vendredi consécutif depuis le début de son agression barbare contre Ghaza, l’entité sioniste impose de sévères restrictions qui ont empêché des dizaines de milliers de personnes d’atteindre la mosquée Al-Aqsa pour prier.D’importantes forces de police ont été déployées aux portes de la Vieille Ville et ont érigé des barrières pour empêcher le passage des fidèles.Des forces importantes ont également été déployées dans les ruelles de la Vieille Ville et aux portes extérieures de la mosquée Al-Aqsa.Un responsable du Département des Waqfs islamiques d’El Qods a déclaré que «seules 12 000 personnes ont pu accomplir la prière du vendredi dans la mosquée, contre plus de 50.000 avant l’imposition des restrictions.
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron appelle à un «cessez-le-feu durable» à Ghaza
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a appelé jeudi depuis Le Caire à «un cessez-le-feu durable» dans la bande de Ghaza, au deuxième jour d’une visite dans la région.»Il faut faire tout ce qui est possible pour faire entrer l’aide à Ghaza où la population est dans une situation désespérée», a alerté le ministre lors d’une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien, Sameh Choukri.»Nous avons besoin (…) d’un cessez-le-feu durable», a martelé le ministre des Affaires étrangères britannique au moment où l’agression sioniste contre Ghaza se poursuit.Jeudi matin, M. Cameron s’est entretenu avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, après avoir rencontré mercredi en Jordanie le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi.M. Cameron se rendra plus tard jeudi à Al-Arich, la ville égyptienne où est centralisée l’aide humanitaire arrivant au compte-gouttes pour les 2,4 millions d’habitants de Ghaza, a annoncé le Foreign Office.






