La chute des prix du pétrole a amené le gouvernement à recourir à des mesures de restrictions budgétaires. Il s’est vu contraint de geler un nombre de projets.
Le Directeur général du budget au ministère des Finances, Farid Bekka, a indiqué que le gel des projets publics dans certains secteurs, «était inéluctable». La raison d’une telle tournure est due à la situation actuelle du pays, notamment la crise économique induite par la chute des prix du pétrole.
Intervenant mardi lors d’une réunion avec la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat des dispositions prévues dans le projet de loi de finances (PLF) 2018, Bekka explique que les pouvoirs publics opteront pour ce choix et la réduction du budget d’équipement, plutôt « que de toucher au budget de fonctionnement qui couvre 95% des salaires des travailleurs ».
Ainsi il annonce que la levée du gel sur les projets publics sera soumise « au principe de priorité à travers le territoire national ». Notons à ce sujet que le gouvernement avait donné aux autorités locales jusqu’à fin octobre 2017 « pour soumettre tous les projets prioritaires devant être réalisés ». Un examen préalable des projets sera effectué permettant au gouvernement d’établir la liste finale de ceux devant être gelés et ceux qui seront lancés l’année prochaine.
Tout récemment, le Gouvernement avait décidé de lever le gel sur tous les projets de développement, notamment dans les wilayas du Sud dans le but de faire poursuivre le processus. Ceci n’empêche que certains projets ont été abandonnés avant même d’être lancés. Le gouvernement a en effet déjà procédé à leur gel. Citons à titre d’exemple le gel du projet portant la réalisation de «189 marchés couverts», à travers le territoire national. Un projet qui s’inscrivait dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, pour mettre fin aux marchés illicites informels.
Hormis le Commerce, d’autres secteurs ne sont pas concernés par la mesure du gel. La baisse des prix mondiaux du pétrole ne serait, d’aucune incidence sur la réalisation des projets relevant des secteurs comme l’Habitat, l’Education et l’Energie. Ainsi les projets relevant de ces secteurs poursuivront leurs cours mais seront confrontés à des entraves notamment du retard dans leur réception. Lors de son intervention au sénat, fin septembre dernier, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait annoncé la levée, prochaine, du gel sur plusieurs projets dans le secteur de la Santé et l’Education. Une action envisagée, comprend-t-on, en contre partie de la révision de la loi sur la monnaie et le crédit.