Six Palestiniens, dont deux journalistes, ont été tués samedi à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, après avoir été ciblés par l’armée d’occupation sioniste, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
Selon des sources locales, un drone de l’armée d’occupation a tiré des balles réelles sur un groupe de citoyens, causant la mort de six personnes. Avec ces nouvelles pertes, le nombre de journalistes palestiniens tombés en martyrs depuis le début du génocide sioniste, le 7 octobre 2023, s’élève désormais à 207.
Une aide alimentaire bloquée alors que la famine menace
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a alerté sur la situation humanitaire dramatique à Gaza, où 63 000 tonnes de produits alimentaires destinés à la population sont bloquées par le blocus imposé depuis 12 jours. Ces stocks, suffisants pour nourrir 1,1 million de personnes pendant deux à trois mois, ne peuvent être acheminés en raison de la fermeture des points de passage frontaliers, aussi bien pour les fournitures humanitaires que commerciales. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu’il disposait de suffisamment de réserves pour soutenir les boulangeries et les cuisines communautaires pendant un mois, mais que la situation pourrait rapidement devenir critique si l’aide ne reprend pas. En outre, le manque de carburant entrave le transport des vivres et ralentit l’action des secours, tandis que les hôpitaux font face à une grave pénurie d’oxygène et de générateurs d’électricité.
L’insécurité alimentaire s’aggrave en Cisjordanie occupée
Parallèlement à la crise humanitaire qui s’aggrave à Gaza, le Programme alimentaire mondial de l’ONU a signalé une détérioration de la sécurité alimentaire en Cisjordanie occupée. L’activité militaire sioniste, les restrictions de déplacement et les expulsions forcées privent de nombreux Palestiniens d’un accès aux denrées alimentaires. Depuis la mi-janvier, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées, notamment dans les villes de Jénine, Tulkarem et dans les camps de réfugiés de Nur Shams, où la situation est particulièrement alarmante. L’opération militaire de l’armée sioniste, entamée à Jénine le 21 janvier, est la plus longue menée en Cisjordanie depuis les années 2000. À Tulkarem et dans ses camps, cette campagne de répression dure depuis plus d’un mois, aggravant la précarité des populations locales.
Appels à enquêtes sur la mort de prisonniers palestiniens
Dans un autre volet des violations des droits humains, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et autres peines ou traitements cruels, Alice Jill Edwards, a appelé à l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les décès de prisonniers palestiniens dans les centres de détention sionistes. Lors d’un point de presse à Genève, en marge de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Mme Edwards a dénoncé les conditions inhumaines de détention des prisonniers palestiniens, en particulier après le 7 octobre. Selon elle, plusieurs ex-détenus libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers étaient dans un état de santé préoccupant. Elle a insisté sur la nécessité d’une enquête impartiale sur les cas de torture et les circonstances des décès signalés.
Un blocus meurtrier et un appel urgent à l’action internationale
Alors que Gaza continue de subir un blocus étouffant et que la Cisjordanie occupée voit ses habitants déplacés de force, la communauté internationale est appelée à agir pour stopper cette catastrophe humanitaire. La fermeture prolongée des points de passage, la pénurie alimentaire et énergétique, ainsi que la répression brutale des populations civiles et des prisonniers constituent des violations graves du droit international. L’ONU et les organisations humanitaires appellent à une intervention urgente pour éviter une aggravation de la tragédie.
