Gaid Salah en visite d’inspection à la 3e Région militaire: Une sortie très attendue !

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Le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), effectuera, à partir d’aujourd’hui, une visite de travail et d’inspection à la 3ème Région militaire à Bechar, au cours de laquelle il supervisera un exercice tactique avec munitions réelles, qui s’inscrit dans le cadre de la clôture de l’année de préparation au combat 2018-2019, et tiendra des réunions d’orientation avec les cadres et les personnels de la Région.

Gaid Salah devrait prononcer, comme à l’accoutumée, une allocution d’orientation au cours de laquelle il lancera des messages politiques sur la situation politique du pays et la réaction de l’armée par rapport aux événements qui se succèdent dans la foulée du Hirak populaire. Les poursuites judicaires entamées, depuis plusieurs jours, contre de hauts responsables et des hommes d’affaires de l’ancien régime de Bouteflika, ont polarisé l’attention de l’opinion publique qui attend avec impatience la suite des événements concernant ces affaires de corruption, mais aussi le changement dans la perspective d’une véritable transition politique. Récemment, Gaïd Salah avait affirmé que l’ANP) allait continuer à faire face aux plans visant à semer la discorde et la sédition entre les Algériens et leur armée, tout en réitérant les « garanties suffisantes » du Haut Commandement de l’Armée à la justice pour poursuivre le traitement des dossiers liés à la corruption « sans aucune contrainte ni pression ». Lors de sa visite de travail effectuée à 1ère Région militaire à Blida, Gaïd Salah avait souligné que « le peuple algérien a exprimé par ses marches pacifiques à travers tout le pays, son attachement solide à sa patrie et la noblesse de ses aspirations ». Le peuple a affirmé « sa mobilisation sincère pour la sécurité et le progrès de l’Algérie et pour barrer toutes les voies aux tentatives de déstabilisation et de dévoiement de ce parcours pacifique et civilisé, lors duquel le peuple algérien a démontré son attachement à sa terre et à ses ambitions légitimes à construire un Etat fort, sûr et prospère, où participeraient tous ses enfants dévoués à édifier ses institutions, ayant pour fondement l’intérêt suprême de la nation, pour base l’équité sociale et pour piliers, la sincérité, le dévouement et la loyauté envers Allah et la nation », a-t-il souligné. « Face à ces plans qui tendent à semer les graines de la discorde et de la sédition entre les Algériens et leur Armée, l’ANP continue à leur faire face, conformément aux dispositions de la Constitution et des lois républicaines », a-t-il assuré. Cela atteste de « la réussite des unités de sécurité, en charge du maintien de l’ordre, à déjouer les diverses tentatives visant à semer la terreur et l’anarchie et troubler l’ambiance calme et sereine caractérisant les marches citoyennes », a-t-il affirmé, précisant que « ceci a été confirmé par l’interpellation, au courant de la fin de la semaine passée, d’individus en possession d’armes à feu, d’armes blanches et de grenades lacrymogènes, ainsi qu’une grande quantité de psychotropes et des moyens de communication ». Le Général de Corps d’Armée a, par la même occasion, réitéré son appel à la justice afin d' »accélérer la cadence des poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics », ajoutant que le Commandement de l’ANP « offre des garanties suffisantes aux services judiciaires pour poursuivre avec détermination et en toute liberté, sans aucune contrainte ni pression, le jugement de ces corrupteurs ». Par ailleurs, il a indiqué avoir « appelé l’appareil de la justice », dans ses interventions précédentes, en vue d' »accélérer la cadence des poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics et de juger tous ceux qui ont pillé l’argent du peuple ». Dans ce contexte, précisément, Gaïd Salah a valorisé « la réponse de la justice quant à cet appel qui représente un volet important des revendications légitimes des Algériens ». Il a également assuré que le Commandement de l’ANP « offre des garanties suffisantes aux services judiciaires pour poursuivre avec détermination et en toute liberté, sans aucune contrainte ni pression, le jugement de ces corrupteurs. Ces dispositions permettront ainsi de rassurer le peuple que son argent pillé sera récupéré par la force de la loi et avec la rigueur requise ». Pour Gaïd Salah, « l’alignement de l’ANP aux côtés du peuple afin d’atteindre ses objectifs visant à opérer le changement escompté et sa mobilisation continue pour accompagner les Algériens dans leurs marches pacifiques et leur sécurisation, découle de la cohésion et de la concordance dans les visions et la démarche empruntée entre le peuple et son armée, une cohésion qui semble déranger ceux qui portent une animosité profonde envers l’Algérie et son peuple et ce, malheureusement, en conspirant avec des parties intérieures, qui ont vendu leur âme et ont hypothéqué l’avenir de leurs concitoyens pour des fins et des intérêts personnels étroits ». Il a rassuré que « notre pays, qui a su traverser diverses épreuves et crises tout au long de son histoire, saura, sans nul doute, sortir plus fort et plus solide de sa crise actuelle ». L’ANP, « partant de ses convictions profondes et ancrées quant à la nécessité de préserver les liens de communication avec sa profondeur populaire enracinée, qui constitue son appui, la source de sa force et le secret de sa résistance face à tous les dangers et toutes les menaces, continuera en cette conjoncture sensible, à adopter la même démarche sincère en informant les citoyens régulièrement de tout ce qui a trait à leur sécurité et la sécurité de leur pays », a encore mentionné Gaïd Salah. Il a réitéré également l’engagement de l’ANP à « préserver les nombreux acquis et réalisations de la nation, ainsi que l’accompagnement du peuple et de ses institutions à travers la mise en œuvre des solutions possibles, tout en approuvant toute proposition constructive et initiative utile allant dans le sens du dénouement de la crise et menant le pays vers la paix ». »Notre pays, qui a transcendé les différentes épreuves et crises qui l’ont secoué tout au long de son histoire, sortira indéniablement plus fort et plus solide de sa crise actuelle et ce, grâce à la cohésion parfaite et le lien affectif profond et la confiance exceptionnelle indissociable entre le peuple et son armée, qui porte l’intérêt de la nation au-dessus de toute considération », a-t-il assuré. « L’Algérie demeure fière, comme à son accoutumée, et que sa bannière révolutionnaire de novembre flotte haut dans le ciel, symbole national sacré de notre glorieuse révolution et un acquis populaire précieux arraché au prix du sang, pour que vive notre peuple uni et en harmonie sous ce drapeau national et sa bannière, un drapeau qui ne changera jamais au grés des circonstances et ne s’affectera guère par les changements, un drapeau qui restera éternellement jusqu’au jour du jugement, par fidélité à nos vaillants martyrs qui ont irrigué de leur sang béni cette terre pure », a-t-il conclu. Récemment, les acteurs de la société civile, réunis en conférence nationale, ont appelé à l’accélération de la transition démocratique fluide conformément à un processus électoral concrétisant « la rupture » et garantissant l’édification d’institutions crédibles. L’initiative annoncée, lors de cette conférence réunissant trois dynamiques, à savoir la Confédération des syndicats autonomes, le Forum civil pour le changement et le Collectif de la société civile qui compte plusieurs associations et organisations de droits de l’Homme, met en avant la nécessité de « l’accélération de la transition démocratique fluide, conformément à un processus électoral concrétisant la rupture avec les systèmes de tyrannie et de corruption et garantissant l’édification d’institutions légitimes et crédibles. L’initiative a proposé « l’installation d’une personnalité nationale ou d’une instance présidentielle consensuelle supervisant la période de transition pour la reprise du processus électoral pour une période de 6 mois à un an au maximum ». Les acteurs de la société civile suggèrent, également, « la formation d’un Gouvernement de compétences nationales pour la gestion des affaires et l’installation d’une instance indépendante chargée de la supervision, l’organisation et l’annonce des résultats de l’élection, en garantissant les mécanismes de contrôle ». Elles ont appelé, dans ce sens, à « l’ouverture d’un dialogue national global avec la classe politique, les personnalités nationales et la  société civile ainsi que les activistes du Hirak populaire au sujet de la situation politique et socioéconomique du pays ». La société civile a exhorté, à ce propos, l’ensemble des forces agissantes à adhérer à son initiative et à œuvrer à sa concrétisation et à sa réussite, affirmant que « l’aboutissement du processus électoral requiert la préparation d’un climat général pour l’exercice des droits et des libertés individuels et collectifs et le respect des droits de l’Homme à travers des mesures d’accompagnement du processus politique afin d’instaurer la confiance des citoyens et garantir une adhésion effective à ce processus ». Cette initiative devrait être soumise à la classe politique et à des personnalités nationales lors d’une autre rencontre.

T. Benslimane