Gabon: Le général Brice Oligui Nguema nommé président de la transition par les militaires

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Les militaires ont annoncé, tôt ce mercredi, à la télévision, «mettre fin au régime» en place au Gabon et dissoudre «toutes les institutions de la République». Dans la soirée, les militaires ont déclaré vouloir maintenir le couvre-feu «jusqu’à nouvel ordre.

Peu après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo pour un troisième mandat ce mercredi 30 août au matin, des militaires ont affirmé à la télévision prendre le pouvoir. Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde prétorienne du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe aux cris de «Oligui président», dans des images retransmises par la télévision d’État. La plateforme Alternance 2023 a tenu le 31 août un point de presse devant les médias nationaux et internationaux. Une rencontre qui avait pour objectif de donner son point de vue face au coup d’État militaire qui a eu lieu le mercredi 30 août 2023 au petit matin au Gabon. «Les forces de défense et de sécurité se sont dressées contre cette nouvelle tentative de coup d’état électoral et sont parvenues sans effusion de sang à l’empêcher» a déclaré Mike Jocktane, le porte-parole d’Alternance 2023 qui félicite au passage les forces armées qui ont empêché par cet acte une nouvelle crise électorale dont les conséquences auraient été néfastes pour le pays et les citoyens.Toutefois, Mike Jocktane, a revendiqué la victoire incontestable de Albert Ondo Ossa lors des élections générales du 26 août 2023. «L’intérêt supérieur de la nation et la défense de ses intérêts fondamentaux nous commande de reprendre le processus de centralisation des résultats de l’élection présidentielle qui a été interrompu. Au terme de ce processus qui devrait se poursuivre sous la supervision de nos forces armées, le Professeur Albert Ondo Ossa verra sa victoire officialisée. La voie que nous indiquons est la voie de la raison et de la sagesse, c’est la voie de la démocratie et de l’état de droit. C’est la voie qui permettra au Gabon de se reconstruire», déclare Mike Jocktane lors du point de presse. Le porte-parole n’a pas manqué d’ajouter que ce retour au processus électoral épargnera le Gabon d’une crise plus grande que celle en cours. «La plateforme invite les militaires à reprendre le processus électoral. C’est tout à fait légitime de leur part, mais il faut que cette légitimité rencontre la légalité…La mission du point de vue légal des putschistes n’est pas de reprendre le comptage des voix. Ils ont dissout le CGE et la cour constitutionnelle, mais ne peuvent pas se substituer aux institutions de la République pour faire le recomptage des voix et venir déclarer Ondo Ossa vainqueur. Ce n’est pas leur mission», explique le représentant de la société civile qui demande aux acteurs politiques de prendre acte du coup d’état militaire, d’accepter que le Gabon soit aujourd’hui gèré par des militaires et d’essayer de se rapprocher d’eux.

L’opposition demande aux militaires de reconnaître sa victoire

Au Gabon, l’opposition le répète : elle a remporté les élections et affirme que le candidat unique de la plateforme Alternance 2023, Albert Ondo Ossa, a remporté la présidentielle, alors que de leur côté, les putschistes ont annoncé, jeudi 31 août, que le chef de la Garde républicaine, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, prêterait serment le 4 septembre en tant que président de la transition. Ils ont aussi annoncé la «mise en place progressive des institutions de la transition», promis que le pays respecterait tous «ses engagements extérieurs et intérieurs», et enfin demandé aux agents de l’État d’assurer la reprise du travail. Dans l’opinion Toute la communauté nationale et internationale sait que le professeur Ondo Ossa a remporté la victoire. Il a été élu à plus de 70%. C’est le choix exprimé par les Gabonais donc que les militaires restitue au professeur Albert Ondo Ossa que le peuple a voté à cause de son projet de société. Ce coup d’état et une bénédiction divine, la famille Bongo à régner pendant plus de 50 ans d’une main de fer. Miner par la pauvreté, la corruptions et les pillages de ressources naturelles, quelle triste constat. De plus Ali Bongo il était l’homme le plus riche du gabon en plus il avait directement accès au ressources naturelles.