Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part, en marge des travaux de la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU, à la 41e réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 + Chine, tenue à New York, consacrée à la célébration du 50e anniversaire de la Charte d’Alger, et placée sous le thème : «Rôle du Groupe des 77 dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement».
Dans son intervention, et tout en se félicitant u choix du thème de la réunion, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a tenu à rappeler la rencontre ministérielle du Groupe, tenue il y a cinquante années à Alger, le 10 octobre 1967, sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères qui dès le début des travaux donna une orientation précise au débat, soutenant que «la réunion doit aboutir à une charte des droits économiques des pays du tiers monde». Il a ajouté que cette Charte qui a pu, au fil des années, ériger le G77 en précurseur d’un nouvel ordre économique international juste et équitable, porteur d’un multilatéralisme novateur et renouvelé, a permis d’édifier des projets avant-gardiste pour le développement et le bien-être de tous, dont la finalité est de servir d’appui aux efforts des pays en développement pour leur quête d’une émancipation et d’une intégration dans l’économie mondiale. Abordant les objectifs et le rôle joué par le G77, Abdelkader Messahel a souligné que ce Groupe qui constitue un mécanisme stratégique de solidarité et de renforcement de l’autonomie collective des pays du Sud, a pu s’imposer, non seulement comme une composante importante de la coopération Sud-Sud, mais aussi comme le porte étendard des aspirations et revendications de nos populations dans les négociations sur les grandes questions économiques internationales. Tout en relevant la pertinence de la Charte d’Alger qui représente la première plateforme globale d’action de notre groupe, Abdelkader Messahel a souligné que les principes fondateurs du G77 et les objectifs qu’il s’était fixés dès sa création demeurent, plus que jamais, d’actualité malgré les mutations profondes intervenues sur la scène internationale. Abordant ces mutations, Messahel a relevé que ce cinquantième anniversaire intervient dans un contexte politique et économique international difficile, qui est à l’origine de l’exacerbation des inégalités créés par une mondialisation pas souvent heureuse. Concernant l’Agenda 2063, Abdelkader Messahel a indiqué que ses 17 objectifs et le programme d’action d’AddisAbeba sur le financement du développement constituent un espoir renouvelé pour la résorption des inégalités entre le Nord et le Sud, l’éradication de la pauvreté et pour le développement durable inclusif. «C’est pourquoi, nous devons poursuivre nos efforts pour améliorer la gouvernance économique mondiale et réformer l’architecture du système financier international», a-t-il ajouté. Enfin, le ministre Abdelkader Messahel a réitéré la pleine disponibilité de l’Algérie, dont la conviction et l’attachement aux idéaux du G77+ Chine demeurent intacts, à apporter sa contribution en faveur d’une consolidation du Groupe et du renforcement de son action.