Fuites d’eau : une moyenne nationale estimée à 30%

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Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, est revenu, hier, lors de son passage au forum d’«El Moudjahid» sur le potentiel de l’Algérie en matière de ressources hydriques, la pluviométrie, les projets attendus dans le secteur et la tarification de l’eau.

Le ministre a indiqué que la moyenne nationale de fuites d’eau est estimée à 30%. Il a fait savoir qu’un programme de rénovation du réseau de l’alimentation en eau est en cours, avec l’objectif de baisser ce taux à 20% d’ici à 2020. «A partir de ce taux on peut dire que notre réseau est viable», a-t-il dit en ajoutant que son département intervient sur deux axes pour faire face au problème de fuites d’eau. Il s’agit de prévenir la fuite et changer le réseau. Dans ce cadre, 2000 km du réseau d’alimentation en eau sont rénovés annuellement et 17 villes sont en chantier pour le renouvellement du réseau, ajoute-t-il. Le ministre a relevé «une anomalie» en matière d’intervention sur terrain pour réparer les fuites. «On n’est pas encore performant (…) des fuites qui durent parfois 4, 5 ou 6 jours», a déclaré Necib tout en précisant que l’ADE compte 32 000 personnes, et 8% seulement de cet effectif affectent des sorties sur terrain. Pour améliorer le service, le ministre a mis l’accent sur la formation du personnel et l’encouragement des PME, qui peuvent, selon lui, jouer un grand rôle dans le secteur.

Vol d’eau : plus de 8200 branchements illicites

Un autre phénomène frappe de plein fouet le secteur hydrique. Il s’agit du vol d’eau. Durant la période allant du janvier à octobre 2017, plus de 8200 cas de branchements illicites ont été recensés. Dans le cadre de lutte contre ce fléau, 4339 cas ont été éliminés, soit 35% permettant la récupération de plus de 850 000 m3 . Dans ce sens, le ministre a appelé à sévir contre «les voleurs d’eau». Questionné sur le rôle de la Police de l’eau dans le cadre de la lutte contre le piratage et le gaspillage, le ministre a indiqué qu’elle a une mission régalienne. «L’eau est un domaine qui exige une autorité. Nous travaillons pour renforcer cet appareil pour plus d’efficacité sur terrain», a souligné Necib. Interrogé sur les créances de l’Algérienne des eaux (ADE), le ministre a indiqué qu’elles sont estimées à 46 milliards de dinars. 15 milliards de ces créances sont héritées après la création de cette société tandis que 31 milliards sont des créances fraîches dont le recouvrement a atteint 100%. Quant aux créances avec les établissements publics, le ministre a souligné qu’une correspondance a été transmise au niveau de ces établissements pour récupérer cet argent. «Nous sommes très optimistes et tous les indices sont encourageants», a noté Necib.