Front social: La classe politique plaide pour le dialogue et la concertation

0
1647

Les multiples mouvements de grève et de protestation qui secouent ces derniers jours de nombreux secteurs ont fait réagir la classe politique qui n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de privilégier la voie du dialogue et de la concertation pour trouver des solutions aux problèmes posés et aux revendications socioprofessionnelles soulevées par les syndicats.

Ainsi, plusieurs partis politiques ont saisi l’opportunité de leur sortie sur le terrain pour appeler à un véritable dialogue approfondi entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux, une démarche devant servir l’intérêt du pays et répondant aux attentes et préoccupations des citoyens. Ils ont également plaidé pour une concertation permanente entre les diffé- rentes composantes de la scène politique nationale et de la société civile afin de relever les défis politiques, économiques et sociaux auxquels l’Algérie fait face aujourd’hui. A cet effet, le gouvernement est appelé à se pencher sérieusement sur les dossiers de développement lors de la prochaine tripartite afin d’adopter une feuille de route participative qui puisse permettre de parvenir à un consensus national, loin des divergences politiques, pour faire face à la crise économique à travers l’appui aux secteurs porteurs de la richesse et générateurs de postes d’emploi comme l’agriculture, l’industrie, les services et les énergies renouvelables.

Après avoir appelé les institutions et les partenaires du gouvernement à consentir davantage d’efforts pour assurer la réussite de la prochaine rentrée sociale, ces partis politiques ont salué le contenu du message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la Journée nationale du moudjahid qui comporte des «orientations pertinentes» et une «vision éclairée» pour faire face aux défis qu’il importe à tous les Algériens de relever. C’est dans cet esprit plus particulièrement que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a rencontré récemment les organisations patronales et l’UGTA. Il s’agit pour le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux de se concerter sur les dossiers de l’heure et se mettre d’accord sur les problèmes posés.

Ceci intervient au moment où le prédisent de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient d’exhorter le gouvernement et ses partenaires à privilégier la voie du dialogue et de la concertation autour des questions socioéconomiques du pays. Pour le chef de l’Etat, le consensus et l’unification des forces ont constitué «l’objectif principal de mon parcours politique que j’ai eu l’honneur de mener avec vous tout au long de ces années, en commençant par la concorde civile et en passant par la réconciliation nationale, deux options qui ont permis de rétablir la quiétude dans notre pays et d’accomplir de nombreuses réalisations sur tous les plans, au service du peuple algérien».

Ainsi, le gouvernement, le patronat et l’UGTA, étant les trois acteurs majeurs et complémentaires du processus de développement socioéconomique, sont tenus de faire montre d’un haut degré de coordination avec un esprit de consensus national sur les questions économiques et sociales, comme cela a été évoqué par le président de la République. Cela a été concrétisé à travers deux instruments, à savoir la tripartite et le pacte national économique et social de croissance. Le premier est un mécanisme de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires économiques sociaux, mis en place en 1991, qui se réunit régulièrement pour rapprocher les points de vue, définir les priorités et travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés. Ce cadre de négociation a été salué comme un modèle par l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le second instrument, le pacte national économique et social de croissance est basé sur la volonté du président de la République de promouvoir la concertation afin d’atteindre l’épanouissement économique et mettre l’Algérie à l’abri de la crise financière. Ce pacte a, notamment fixé parmi ses objectifs, l’accélération du processus de réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat d’affaires, le développement du système de santé et de la protection sociale, l’accès au travail et l’amélioration du pouvoir d’achat, ainsi que la sécurité énergétique et l’adéquation du système de formation avec les besoins de l’entreprise.