Forum mondial sur la sécurité énergétique: Arkab plaide pour un approvisionnement fiable des marchés

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Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a participé, vendredi, par visioconférence, aux travaux du forum mondial sur la sécurité énergétique et le développement dans le cadre du sommet «Voice of the South» organisé en Inde.

À l’invitation du ministre du Pétrole, du Gaz naturel, de l’Habitat et des Affaires urbaines indien, Arkab a participé aux travaux d’une session virtuelle sous le thème «Sécurité énergétique et développement : feuille de route vers la prospérité», tenue dans le cadre du sommet «Voice of The South» organisé par le gouvernement indien. Cette session virtuelle a vu la participation des ministres des Etats participants, des responsables internationaux du secteur énergétique et des experts pour débattre de plusieurs thématiques énergétiques, notamment celles liées aux sources d’énergie, la diversification et la mise à disposition des capacités énergétiques dans le monde en développement ainsi que des questions des énergies renouvelables. Dans son intervention, Arkab a souligné que les relations énergétiques internationales sont «en pleine transformation» ces dernières années, connaissant, notamment une contribution de plus en plus croissante des économies émergentes, l’arrivée de nouveaux acteurs, la prise en compte des changements climatiques à l’échelle mondiale, le développement des sources d’énergie alternatives et renouvelables, en sus de l’impact des crises, notamment sanitaire de la Covid-19 et géopolitique «qui ont renforcé la corrélation de ses aspects avec la politisation accrue de la scène énergétique et le rôle de plus en plus central de la sécurité énergétique». Notant que «la sécurité énergétique est souvent circonscrite à la sécurité des approvisionnements et la sécurité des infrastructures», Arkab a estimé que celle-ci doit aussi inclure la sécurité des débouchés. «Elle doit être fondée sur le principe de durabilité et de la sécurité pour tous, celle de l’offre et celle de la demande en assurant un approvisionnement sûr, fiable et régulier des marchés libres et compétitifs sur le long terme, de même que faciliter et sécuriser les investissements et les débouchés, permettant ainsi d’asseoir les bases de la stabilité et de la prospérité mutuelles», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le ministre de l’Energie a souligné que la sécurité énergétique de l’Algérie est axée sur la garantie de la couverture énergétique du pays sur le long terme ainsi que la contribution à la sécurité énergétique mondiale en termes de régularité, de stabilité et de fiabilité en plus d’avoir «réussi à assurer l’accès à l’énergie à des conditions très abordables pour tous» et à faire disparaître ainsi la précarité énergétique. Arkab a aussi souligné que l’Algérie a réduit fortement les impacts environnementaux de la chaîne énergétique par son modèle de consommation axé sur le gaz naturel «produit propre». À cette occasion, le ministre a rappelé que l’Algérie prévoit un programme d’investissement «très ambitieux» dans le domaine des hydrocarbures, estimé à plus de 40 milliards de dollars, aussi bien dans l’exploration, la production que dans les infrastructures de transport. D’autre part, le ministre a évoqué le travail de concrétisation du programme national de développement des énergies renouvelables qui prévoit la réalisation de 15 GW à l’horizon 2035, citant aussi le programme de substitution de l’ensemble de la production de l’électricité de source conventionnelle (diesel et turbines à gaz), sur les sites pétroliers par une production d’origine renouvelable (photovoltaïque) en cours de réalisation (1,3 GW). Selon lui, l’Algérie possède «un potentiel certain» pour être un fournisseur fiable d’électricité de sources renouvelables, soulignant que le pays poursuit aussi ses actions dans le domaine de l’efficacité énergétique et de l’hydrogène pour en faire «un vecteur stratégique» pour le respect des engagements climatiques du pays et de son programme de transition énergétique «qui tient compte à la fois des énergies, les plus disponibles, les plus abordables et les plus propres».

Moussa O. /Ag.