Le changement climatique aggrave la situation des maladies animales en Afrique du nord et dans les pays de la Méditerranée en général, a averti lundi à Alger, l »expert en médecine vétérinaire, Rachid Bouguedour, lors du forum Maghrébin de la santé et des productions animales.
Dans sa communication portant sur la santé publique vétérinaire, présentée à l’ouverture du forum Maghrébin de la santé et des productions animales tenu au siège de la Chambre nationale de l’Agriculture à Alger, M. Bouguedour, qui est également représentant de l’Organisation mondiale de la santé animale pour l’Afrique du Nord, a expliqué que le changement climatique en Méditerranée se produit plus rapidement par rapport aux autres régions du monde, entraînant des pathologies généralement méconnues dans la région. « Une étude internationale a démontré que le méditerranée se réchauffe plus vite que le reste du monde, ce qui impacte les ressources en eau et les écosystèmes entraînant les déplacements des populations avec leur bétail, une situation qui a engendré des maladies qui n’existait pas auparavant dans la région. « Le bassin Méditerranéen inquiète beaucoup de spécialistes sur l’introduction de pathologie virale qui n’existait pas dans les pays de la région auparavant dont la peste des petits ruminants », a-t-il averti. Il a cité la fièvre aphteuse, introduite pour la première fois au Maroc en 2008. « Cette maladie qui n’existait pas avant date dans les pays de l’Afrique du nord, a resurgit au Maroc, en Algérie et en Libye », a-t-il rappelé, ajoutant que les pays de la région ont établi une feuille de route pour l’endiguer. Il également cité la présence du moustique tigre qui a envahit la région, appellent à redoubler de vigilance contre ces maladies qui constituent un problème de santé publique. La deuxième partie du forum a été consacrée au risque biologique dans la gestion des risques sanitaires. Le thème concerne la résistance aux antimicrobiens qui représente une menace majeure pour la santé humaine et animale, en constituant un risque pour la salubrité de l’alimentation et l’environnement. L’Algérie à l’instar des autres pays membres de la tripartie OMS FAO OIE a réaffirmé sa volonté d’élaborer un plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Yasmina Derbal