Forum algérien des associations de jeunes: L’économie sociale et solidaire, une des alternatives

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Les participants au 2e Forum algérien des associations de jeunes (FAAJ), qui se tient à Alger, plaident pour une loi encadrant «l’économie sociale et solidaire» en Algérie, un des segments «méconnus» dans notre pays, alors qu’il peut être parmi les alternatives pour l’économie nationale en termes de ressources.

C’ est l’une des principales recommandations formulées, hier, lors du coup d’envoi des travaux de ce forum qui porte le thème : «L’économie sociale et solidaire, un levier du développement», à laquelle prennent part une trentaine d’associations opérant dans les différentes régions du pays. Cet événement s’est déroulé sous le haut patronage du ministère de la Jeunesse et des Sports et co-organisé par l’Assemblée populaire d’Alger centre, l’Association Jeunesse (+) en collaboration avec l’ambassade de France en Algérie. Après le succès qu’a connu la 1e édition, le Faaj s’inscrit dans le cadre de la politique engagée par les autorités locales visant à trouver des ressources financières capables de soutenir le Trésor de la commune et encourager la création d’emploi pour lutter contre le chômage, indique l’APC d’Alger centre dans son communiqué. Selon le président de l’association Jeunesse (+), Mohamed Amine Seghir, l’objectif principal de ce forum consiste à rassembler les jeunes acteurs du mouvement associatif et créer «un réseautage» entre les associations opérant au niveau des différentes régions du pays. Le programme sera riche en activité durant les trois jours de la tenue de ce forum. Des conférences, des tables rondes, des workshop seront organisés sur le thème de l’entrepreneuriat social. «L’année dernière, le slogan c’était : faire comprendre pour faire agir. Cette année on revient sur la thématique de l’économie sociale qui est un segment méconnaissable en Algérie. Nous allons approfondir cette thématique à travers un volet faisant partie de l’économie sociale qui est l’entrepreneuriat social : entreprendre pour répondre à un besoin social, le but étant de créer des entreprises sociales», a indiqué Seghir. Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. Dans ce sens, signale-t-il, des visites de terrain seront programmées au profit des participants et une foire associative à laquelle prennent part une dizaine d’associations se tiendra du 18 au 20 mars, au niveau des chapiteaux de l’esplanade de la Grande Poste. «On a besoin de jeunes innovants et créatifs, capables de gérer une association ou une entreprise sociale», a-t-il ajouté appelant à encadrer les jeunes motivés par le travail associatif. A ce sujet, l’interlocuteur a indiqué que son association agréée depuis 2013 prend des contacts avec des clubs scientifiques existants au sein des universités et propose des formations et des actions culturelles tout au long de l’année, et ce, dans le but d’inciter les jeunes à aller vers «la citoyenneté active». Seghir est revenu sur les principaux projets qui sont à l’ordre du jour. Il s’agit du projet : «Je rêve», destiné aux enfants et adultes au niveau des écoles ou collèges portant orientation sur le choix des spécialités à étudier. Un projet concernant le renforcement de l’action associative au niveau de trois pays (Algérie, Tunisie et Maroc) financé par l’Agence française du développement avec le soutien de la mairie d’Alger-centre, sera concrétisé en octobre prochain. D’autre part, Seghir a indiqué que Jeunesse (+) a participé à un forum international qui s’est déroulé à Marakech en mai dernier. Au cours de son intervention, Chloé Davezac, attachée de Coopération institutionnelle à l’ambassade de France en Algérie, est revenue sur les actions de la coopération bilatérale entre les deux pays en faveur de la société civile. Elle a indiqué que les deux pays se sont mis d’accord sur le rôle fondamental de la société civile, du renforcement de la démocratie participative dans le cadre du partenariat qui régit la coopération bilatérale. Elle a ajouté que l’ambassade de France soutient la société civile. Dans ce cadre, plusieurs appels à projet sont annoncés permettant de financer un nombre important d’association tous les ans pour des projets dans de nombreux domaines dont le développement durable. Pour sa part, Mohamed Amine Zemame, directeur général de l’Office de la promotion culturelle et artistique de la commune d’Alger-centre a souligné en marge de cette rencontre que «l’économie sociale et solidaire» pourrait être une solution de rechange pour l’économie nationale en géné- rant des ressources en matière d’imposition et de fiscalité. Selon lui, l’entrepreneuriat social aura un rôle très important. Il a ajouté que des recommandations seront proposées à la fin de ce forum. «Ce type d’économie représente 7 % du PIB en France et plus 10 % en termes de main d’œuvre», a-t-il noté.