Formation professionnelle: Mebarki met l’accent sur l’efficacité de l’apprentissage dans le marché du travail

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Le ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué, hier, que le projet de loi relatif à l’apprentissage qui est présenté, ce mardi, devant l’Assemblée populaire nationale (APN) a pour objectif d’adapter le système de formation professionnelle aux besoins de l’économie nationale.

S’ exprimant sur les ondes la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre a fait savoir que ce mode de formation est utilisé par les pays développés, notamment, en France, en Allemagne et en Suisse, précisant que 80% de cette formation se déroule au sein d’une entreprise économique ou chez un artisan. Les 20% restants sont effectués dans les établissements de la formation professionnelle. «C’est un mode de formation qui est aux normes», a affirmé le ministre tout en citant les avantages, notamment, son aspect pratique. «C’est le mode le mieux adapté aux besoins de l’entreprise et du développement économique et social du pays», a noté le ministre.

D’autre part, le ministre a mis l’accent sur l’efficacité de ce mode de formation. «Les personnes formées par apprentissage trouvent facilement du travail et sont souvent retenus dans les entreprises économiques où elles effectuent leurs stages pratiques (…). C’est pour cela que nous accordons une importance particulière à l’apprentissage en tant que meilleur moyen pour faciliter l’intégration dans le monde du travail», a-t-il mentionné. Le ministre a affirmé que son secteur accorde une importance particulière à l’apprentissage en tant que meilleur moyen pour faciliter l’intégration dans le monde du travail en vue d’augmenter progressivement le nombre des inscrits en ce mode de formation. Tout en disant que «l’apprentissage est obligatoire par la loi», l’Invité de la Radio a estimé que «c’est aussi la responsabilité de l’entreprise économique parce qu’en fonction de sa taille, chaque société doit prendre un nombre d’apprentis», a déclaré Mebarki.

Dans ce sens «celles qui ne prennent pas d’apprentis alors elles sont chargées de le faire, sont soumises à une taxe d’apprentissage 1% de leur masse salariale, qu’elles doivent verser au Fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue (FNAC)», a ajouté l’interlocuteur. Au sujet du FNAC, le ministre a souligné que ce dernier est bien doté financièrement vu que les taxes se sont accumulées depuis des années. Toutefois, le ministre n’a pas révélé les montants accumulés. «Le plus important est qu’aujourd’hui nous avons une nomenclature de dépenses permettant de faire le travail et prendre en charge la formation continue», at-il indiqué. La formation professionnelle ouverte à partir de 16 ans connaît un engouement au sein des jeunes, selon le ministre. Sur un nombre de 200 000 élèves qui quittent le système éducatif, et orientés vers la formation professionnelle, «la moitié de ce nombre a déjà rejoint la formation professionnelle lors de la 1e session d’inscription, les 100 000 autres le feront au cours de la seconde session», a fait savoir le ministre. Le secteur compte actuellement 700 000 inscrits.

Mebarki a rassuré quant aux capacités de son secteur à répondre à toute la demande en matière de formation et d’enseignement professionnels grâce à son réseau constitué de 1250 établissements de formation répartis au niveau national. Le ministre a indiqué que son département encourage toutes les spécialités qui «constituent un besoin pour le développement de l’économie», ajoutant que tous les centres de formations sont certifiés et environ 240 000 diplômés sont formés annuellement, et sont pratiquement recrutés par les entreprises. «Toutes les formations que nous offrons sont certifiées par des organismes internationaux» a-t-il affirmé. Mebarki a fait savoir que le département est phase de recrutement des enseignants et des formateurs. 2000 postes de formateurs sont annoncés.