Le directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Fayçal Bourbala, a réitéré, jeudi, depuis l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire à Koléa (Tipasa), la disposition du ministère de la Justice à intensifier la coopération avec la Libye dans les différents domaines liés à la Justice.
«Le ministère de la Justice est disposé à intensifier la coopération algéro-libyenne dans les différents domaines liés à la Justice et à accompagner la Libye, pays frère, dans la réforme de son système pénitentiaire», a précisé Bourbala lors d’une cérémonie de fin de formation pour une promotion de cadres pénitentiaires libyens, organisée en en coordination avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC). «Partant de ce principe, nous aspirons à établir un échange permanent et à voir cette formation réussie satisfaire les attentes de l’administration pénitentiaire libyenne», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, Bourbala a indiqué que «la réussite de cette expérience encourage l’Algérie à recourir à toutes les formes de coopération, notamment avec les pays voisins», réaffirmant l’attachement du ministère de la Justice à «partager son expertise en matière de modernisation des centres pénitentiaires», qui, a-t-il dit, «s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance». La coopération bilatérale dans ce domaine est «un modèle positif» à même de promouvoir «la coopération Sud-Sud» que l’Algérie avait défendue à maintes reprises, ce qui traduit, selon le même responsable, le vif intérêt qu’accordent les autorités sur le plus haut niveau au renforcement de la coopération. Le DG de l’administration pénitentiaire a mis l’accent, dans ce sens, sur l’intérêt particulier qu’accorde l’Algérie à la protection des Droits de l’Homme, un intérêt qui se traduit dans le traitement réservé aux pensionnaires des prisons qui leur garantira leurs droits et leur réinsertion sociale. Les 19 directeurs d’établissements pénitentiaires libyens ont acquis, durant trois semaines de formation, des connaissances théoriques et pratiques en matière de gestion de établissements pénitentiaires à travers un programme riche et varié, a fait savoir, le directeur de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire de Koléa, Abdelhak Belamari.
A cette occasion, les responsables libyens se sont enquis de près, une semaine durant, au niveau des établissements pénitentiaires des modalités et des exigences de la gestion de ce genre de structures, a ajouté le même responsable. Troisième du genre, cette session de formation permettra aux frères libyens de concrétiser leur programme visant la mise en place d’un système pénitentiaire moderne conformément aux normes internationales des droits des prisonniers et les règles de Nelson Mandela et les règles de Bangkok, a mis en avant Belamari. La cérémonie de clôture de la formation qui s’est déroulée en présence de la représentante de l’UNODC, Nord d’Afrique et Moyen-Orient, l’ambassadeur des Pays-Bas à Alger, le chef de la Police judiciaire libyenne, ainsi que le représentant du ministère de la Justice libyen, a vu la remise de diplômes aux participants.
Cheraâ Abdellah
