Au moins on est fixé sur une chose. Les joueurs dont le contrat expire au mois de juin prochain, ne seront libres qu’à la fin effective de la saison. C’est ce qu’a décidé un groupe de travail de la Fifa mis en place pour gérer la crise sanitaire actuelle due au COVID-19.
Dans un autre registre, la compétition ne reprendra que lorsque toutes les conditions de sécurité seront réunies. «Ce n’est pas la peine de mettre en danger la vie humaine pour un match, une compétition ou une ligue. Tout le monde devrait avoir cela bien en tête. Il serait irresponsable de relancer les compétitions si la situation n’est pas sécurisée à 100%. Si vous devez attendre un peu plus longtemps, nous devons le faire. Il vaut mieux attendre un peu plus que de prendre des risques», a réitéré, hier, le président de la Fifa, Gianni Infantino. S’agissant de la manière la plus efficace de gérer cette situation de crise, sachant que tous les clubs sont durement affectés sur le plan économique, le premier responsable du football mondial, se montre rassurant. «Nous avons des réserves. Ce n’est pas de l’argent pour la FIFA, mais pour le football. Lorsque le football est dans le besoin, nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire pour aider. C’est notre responsabilité. C’est précisément pourquoi les réserves existent. C’est pourquoi nous étudions la création d’un fonds de soutien spécifique avec nos parties prenantes. Chaque confédération a désigné un représentant pour être informé et participer aux débats», a-t-il mentionné. En un mot, la Fifa ne devrait pas laisser tomber les clubs en difficulté. Parmi les premières actions à entreprendre, Infantino compte « avancer le versement de la seconde partie des coûts opérationnels des associations membres du programme Forward de la FIFA, prévu pour le deuxième semestre». Un programme conçu, pour rappel, en 2016 « afin de fournir un soutien intégral et sur mesure à chacune des associations membres de la FIFA et des six confédérations». La FAF en tant que membre affilié et ayant droit devra recevoir sa quote-part à l’instar de toutes les autres fédérations. Une aide non négligeable en ces temps de disette. Les acteurs du football peuvent s’estimer heureux par rapport à d’autres disciplines, également, touchées de plein fouet par la pandémie du Covid-19, mais dont les revenus sont dérisoires en comparaison à ceux du football. Encore une fois ce sont les plus démunis qui seront les plus touchés par cette crise sans précédent. L’on pense, notamment aux sports dits mineurs. Mais d’un autre côté, ces derniers ne payent pas non plus des salaires faramineux à leurs pratiquants. Tout est relatif en somme. Parmi les autres recommandations de la Fifa en cette période d’arrêt totale de la compétition et de confinement, il y a lieu de citer la réduction ou le report des salaires des joueurs. Cela devrait se faire dans la flexibilité, notamment sur le plan juridique pour ne pas trop léser les intérêts des uns et des autres. C’est du moins le souhait de la Fifa qui, le cas échéant, se réserve le droit d’intervenir pour régler d’éventuelles conflits. Aux grands maux, les grands remèdes. Toutefois, si la crise perdure les dégâts seront incommensurables.
Ali Nezlioui
