En visite à Alger, la mission du Fonds monétaire international (FMI) emmenée par Jean-François Dauphin, s’est exprimée sur la situation économique en Algérie. L’institution financière a mis en avant les réformes entreprises par le gouvernement algérien, saluant «des progrès», notamment dans l’amélioration du climat des affaires.
Jean-François Dauphin a jugé ces réformes «nécessaires pour aboutir à une économie diversifiée». Dans ce contexte, le FMI appelle les autorités à conduire des réformes de «très grande ampleur», nécessaires «pour aider à réformer le modèle économique afin que la croissance soit davantage tirée par le secteur privé et soit moins dépendante des hydrocarbures, et donc plus diversifiée». J.F. Dauphin a aussi salué les progrès réalisés en matière d’amélioration du climat des affaires, rapportés par le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Questionné par l’agence APS sur les perspectives économiques de l’Algérie telles que perçues par le FMI, le représentant de Bretton Woods a avancé que ces perspectives dépendraient de la politique économique et des réformes mises en œuvre. A ce propos, il a estimé que pour faire face au choc pétrolier qui est «de grande ampleur», il faut une réponse sur deux fronts. Il s’agit, selon lui, de mener un assainissement des dépenses publiques «car le contrechoc pétrolier pèse sur la capacité de l’Etat à continuer à financer au même niveau qu’auparavant». En outre, a-t-il considéré, des réformes «de très grande ampleur» sont nécessaires «pour aider à réformer le modèle économique afin que la croissance soit davantage tirée par le secteur privé et soit moins dépendante des hydrocarbures et, donc, plus diversifiée». Pour sa part, A. Bouchouareb a présenté à la délégation du FMI les réformes engagées par le gouvernement en matière de relance de l’économie nationale par la promotion de la production nationale et l’amélioration du climat des affaires. Il a également rappelé, au passage, les différentes lois adoptées (code des investissements…) et celles en cours de finalisation qui s’inscrivent dans une approche globale visant une diversification de l’économie et son indépendance vis-à-vis des hydrocarbures, notamment par le ciblage de certaines filières permettant de réduire les importations et de dégager des excédents à exporter. Le ministre a aussi fait référence au dernier classement-pays élaboré par la Banque mondiale sur le climat des affaires et dans lequel l’Algérie a amélioré son score en gagnant sept places pour se hisser au 156 e rang après avoir occupé le 163e rang l’année dernière. La délégation du FMI est en visite à Alger du 14 au 21 Novembre, durant laquelle elle devra rencontrer plusieurs autres ministres ainsi que de hauts responsables d’institutions financières (Banque d’Algérie, Trésor public…). Pour rappel, le FMI avait indiqué dans son rapport mondial publié en octobre dernier que le taux de croissance de l’Algérie devrait être de 3,6% en 2016.
M.O.