Dernier match de la saison version 2018-2019 avec, cerise sur le gâteau, la finale de la Coupe d’Algérie opposant le CRB à la JSMB.
Une empoignade qu’abritera cet après-midi à partir de 17h, l’exigu stade Mustapha Tchaker de Blida, au moment où les férus et notamment les supporters des deux équipes auraient préféré qu’elle se déroule au stade du 5-Juillet qui a une plus grande capacité d’accueil et semblait le mieux indiqué pour accueillir cette finale. La présidence de la République en a décidé autrement sans doute pour éviter la grande affluence en ces temps incertains politiquement parlant. Il reste que cette finale aurait mérité plus d’égard et de respect pour les fans des deux clubs contraints de se disputer comme des chiffonniers, les 11 000 billets réservés pour chaque camp. »J’attends depuis 1h30 du matin, l’anarchie règne depuis le début de l’opération. Il y a même des supporters qui se sont évanouis à cause de la bousculade et la chaleur. L’organisation de cette finale à Blida est une grande erreur. Ce choix est politique, ils veulent politiser le football », s’est plaint un supporter du CRB, et comme rapporté par l’APS. Il faut savoir que les heureux bénéficiaires des tickets d’accès au stade seront obligés d’entrer au stade dès l’ouverture des portes prévue ce matin à 9 h. Passer toute la journée dans les gradins sous un soleil de temps est un autre supplice pour les supporters, mais personne ne se souciera d’eux. Il n’y a que chez nous que le stade est plein huit heures, voire plus, avant le coup d’envoi. Malheureusement, c’est le sacrifice à consentir pour assister à la rencontre. Le vainqueur se consolera avec la Coupe, alors que la frustration pour le vaincu sera double. Cela dit, la finale de cette édition se présente quelque peu déséquilibrée, du moins sur le papier, entre un pensionnaire de l’élite qui a le vent en poupe actuellement et une équipe de la Ligue 2 qui a fini son championnat depuis de nombreuses semaines. Le manque de compétition risque en effet de porter préjudice à la JSMB, en dépit des stages effectués pour tenir le groupe en alerte. N’empêche Moez Bououkaz a eu du mal à garder la concentration de sa troupe. D’ailleurs, le président du club Belkacem Houassi ne le cache pas. Dans une déclaration à l’APS, il avoue que son équipe n’a pas préparé ce rendez-vous dans les meilleures conditions. « »Les joueurs ont eu du mal à reprendre le rythme de l’entraînement. La majorité d’entre eux avaient programmé des vacances et ont été contraints de les repousser. Malgré les difficultés, le staff technique fait le maximum pour motiver le groupe en prévision de cette finale », a-t-il confié. Il ajoute néanmoins que sa formation « jouera ses cartes à fond pour remporter le trophée ». Il est conscience cependant de la difficulté de la tâche face à un adversaire qui a terminé le championnat sur les chapeaux de roue. Non seulement, le CRB a sauvé sa saison en évitant le purgatoire, il a également été le champion de la phase retour. À présent, il s’agit de finir le boulot en allant chercher le huitième trophée de la Coupe d’Algérie pour égaler le record con-détenu par l’USMA, le MCA et l’ESS. En tout cas, à Belouizdad qui s’est paré ces derniers jours en rouge et blanc, couleurs fétiches du Chabab, l’on est persuadé que la Coupe visitera Laâqiba. Mais les joueurs ne veulent pas aller vite en besogne, ils savent que tout peut arriver sur un match. La JSMB a déjà surpris les spécialistes en écartant de son chemin deux favoris respectivement le Paradou et l’ESS, lors des tours précédents. La pression sera du côté du CRB. «En football, les matches se jouent uniquement sur le terrain et non pas sur le papier. Ça serait vraiment une grave erreur de notre part de sous-estimer la JSMB », a averti le capitaine belouizdadi Mohamed Herida qui rêve de remporter son deuxième trophée après celui gagné face au CABBA il y a…dix ans sur cette même pelouse. C’est le pot de terre contre le pot de fer lors de cette finale inédite entre deux équipes qui ont déjà remporté la Coupe par le passé, mais le palmarès du CRB dans cette épreuve est beaucoup plus éloquent par rapport à la JSMB qui ne l’a gagnée qu’une seule fois.
Ali Nezloui
