Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui a indiqué lundi à Alger, que des mesures ont été prises par son département pour limiter la propagation de la fièvre aphteuse.
S’exprimant lors d’une visite d’inspection des projets du secteur à Alger, le ministre a informé que son département a enregistré 180 cas dans cinq wilayas. Cinq nouveaux cas de fièvre aphteuse ont été enregistrés le 14 et 15 juillet à Aghbalou Est de Bouira et Ain Bessam Ouest. Le bilan des cas enregistrés depuis le début du mois s’élève à une dizaine de cas, selon les services vétérinaires de la DSA. Selon le ministre la réapparition de cette maladie qui touchait au bétail, était un fait connu « partout dans le monde », qui nécessitait tout de même l’application de mesures préventives. Il évoquera en ce sens les mesures de lutte prises par son département à l’exemple de la désignation d’une entreprise pour se charger de « l’importation du vaccin, l’interdiction de la circulation du bétail, la mobilisation des vétérinaires pour accompagner les éleveurs, outre l’interdiction des importations du bétail jusqu’à l’éradication de la maladie ». Outre cela il a été procédé au lancement de campagnes de sensibilisation à l’adresse des éleveurs pour contrôler la qualité des aliments fournis au bétail. Le ministère interdit par ailleurs, la circulation du cheptel de et vers chaque wilaya affectée, sans autorisation, délivrée par les services vétérinaires. Par ailleurs, Bouazgui s’est voulu rassurant quant à l’impact de cette maladie sur l’Aid El Adha. Il a assuré, en ce sens, que son département assurait le suivi des bêtes destinées au sacrifice à travers la mobilisation des vétérinaires. Il dira outre cela, qu’il sera procédé à la désignation des points de vente des ovins qui relèverait des prérogatives du wali. Comme autre mesure, rappelons qu’au mois de mars dernier, une vaste campagne de vaccination du bétail a été lancée à l’échelle nationale avec une couverture vétérinaire dans le Grand sud. Les pouvoirs publics se sont en effet vus contraints de recourir à cette action au vu des évènements connus en 2014. Durant cette année, l’Algérie avait été affectée par la fièvre aphteuse à travers 18 wilayas. Le pays s’est par ailleurs vu contraint de d’amorcer des procédures d’indemnisation des éleveurs dont le cheptel bovin a été affecté par la maladie de la fièvre aphteuse. Les éleveurs concernés devaient être indemnisés à « hauteur de 80% du prix réel de leurs bêtes sur le marché ».
Amel Driss/Ag