Festival européen de musique: Le Danemark et la Hongrie à l’honneur

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La scène du 23e Festival européen de musique a accueilli samedi soir au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi à Alger, le trio danois de Jazz et de Blues, «SP-JUST-FROST» et la chanteuse hongroise de musique du monde, «Boggie», dans une ambiance électrique.

Présenté au public par l’ambassadeure du Danemark en Algérie, Vanessa Vega Saenz, le Trio danois, composé de, Schou Poulsen à la basse, Esben Just au chant et au piano et S?ren Frost à la batterie, a galvanisé le nombreux public présent qui avait déjà transformé en piste de danse, l’espace séparant la scène des premières rangées de sièges. Epoustouflant de maitrise technique et de musicalité, le groupe, «SP-JUST-FROST» a enchanté le public avec une douzaine de pièces rendues dans différentes cadences, Cha-cha-cha, Rythm and Blues, Calypso, Samba, Salsa, Merengue, Rock, Blues, Funk et Pop Music, entre autres. Les pièces, «Dannevang», «Bryggen», «Iko», «Flammebal», «Charmetrold», «Muskrat», «I Thought I Heard», «Never can Tell», «Bring the Money», «Taghit» et «Alen», ont été brillamment rendues, associant pour les trois derniers titres, le grand compositeur et créateur du genre «Casbah-Jazz», Mohamed Rouane surnommé, «Le poète de la mandole blanche» qui s’est investi dans une belle fusions de styles très appréciée par l’assistance. Le Trio danois, «SP-JUST-FROST» compte à son actif, six albums et plusieurs singles. Fêtant l’anniversaire de leur collègue Abderrahmane sur scène dans une ambiance festive, la jeune équipe dynamique de techniciens de plateau, relevant avec réussite le défi de l’excellence pour maintenir intact l’élan onirique de la soirée, ont vite préparé la scène de la deuxième partie du spectacle, qui devait accueillir la grande chanteuse hongroise, amoureuse de l’Algérie, «Boggie». Faisant part de son «bonheur de revenir pour la deuxième fois chanter à Alger», la cantatrice hongroise n’a pas manqué de remercier le grand couturier Karim Akrouf, appelé à la rescousse pour l’habiller in extremis, après avoir vu ses bagages (dans lesquels il y avait donc, sa tenue de scène) bloqués à l’aéroport de Dublin (Irland). Présente avec deux musiciens virtuoses, Gabor Autal au piano et Tamas Szabo à la batterie, la soprano hongroise a entonné une douzaine de pièces, avant de présenter majestueusement son invitée, la chanteuse andalouse et de variétés algériennes, Manel Gherbi, accueillie sous un tonnerre d’applaudissements. Avec une voix suave dotée d’une large tessiture, Boggie a rendu entre autres pièces, «Un an à Paris», «Utazom», «Végtelen», «Camouflage«, «Fust», «Fragilité», «Parfum» et «Run to the River», pour s’investir ensuite en duo avec la grande cantatrice algérienne et interpréter ensemble, «La beauté de l’Algérie», une chanson dont le texte est signé Boggie, en témoignage de son «grand amour pour cette belle terre d’accueil, de bonté et de respect». Auteure-compositeure basée à Budapest, Boggie chante ses propres chansons dans les trois langues, le hongrois, l’anglais et le français, dans un univers musical fait d’un mélange des genres, classique, jazz, musique du monde avec une influence prononcée de la chanson française.

La chanteuse hongroise a donné plusieurs concerts en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique, comptant quatre albums à son actif, dont «Boggie» (2013) et «Fragilité» (2022). Son clip vidéo intitulé «Parfum» a suscité un intérêt international atteignant «30 millions de vues», selon le document de présentation. Lors de cette troisième soirée du festival déroulée dans une ambiance électrique, le public, savourant durant deux heures de temps cette belle randonnée à deux escales, a longtemps applaudi les Ensembles du Danemark et de la Hongrie. Le 23e Festival européen de musique se poursuit au TNA jusqu’au 21 juin, avec la participation de treize pays européens, dont la Croatie et la Belgique, au programme de dimanche, représentés par le «Duo Alhambra» de musique classique et le «Trio Thibault Dille Latin» de musique latine, respectivement.

M. Toumi / Ag.