Le président du Forum des compétences algériennes (FCA), Adel Ghebouli, a appelé à l’implication des compétences algériennes établies à l’étranger dans le renouveau économique du pays, en leur offrant les outils et mécanismes nécessaires.
A l’occasion de la 2e conférence du FCA, organisée sous le thème : «L’implication des compétences algériennes dans la construction de la nouvelle Algérie», Ghebouli a souligné l’intérêt de mettre en œuvre des mécanismes structurels et administratifs permettant «la mise en place de réels cadres de liaison entre les compétences algériennes locales et internationales afin de faire face aux défis du moment et pour bâtir une Algérie moderne». Regrettant «la marginalisation des compétences algériennes établies à l’étranger par le passé», le même responsable a estimé que celles-ci doivent être associées aux compétences locales pour que cet ensemble joue son rôle dans le développement d’une Algérie nouvelle. «La volonté politique est présente au vu du discours du président de la République au travers duquel nous avons constaté une volonté d’associer les compétences nationales de tout horizon pour bâtir la nouvelle Algérie», a-t-il fait observer. Selon lui, le FCA se veut un point de liaison entre les compétences algériennes locales et à l’étranger avec les autorités publiques. «Après avoir organisé la première conférence internationale en septembre 2019, nous voulons passer désormais vers des solutions pratiques pour intégrer les compétences du pays résidant en Algérie et celles à l’étranger», a-t-il affirmé, précisant que le FCA a mis à disposition des cadres algériens à l’étranger un site internet et une banque de données, pour que les algériens établis à l’étranger puissent partager leurs compétences et expertises avec leur pays d’origine et être en lien avec les autorités du pays. Selon Ghebouli, l’émigration des compétences constitue une réelle perte pour l’Etat qui a beaucoup investi en ces capacités. Présente à cette conférence, Naouel Kenoune, experte en nutrition et hygiène de vie établie en Allemagne, a assuré que les cadres algériens établis à l’étranger sont prêts à investir dans leur pays d’origine s’ils sont soutenus par un cadre favorable à l’expression de leurs compétences. «Les cadres établis à l’étranger veulent venir investir dans leur pays et réussir. Pour cela, établir un climat de confiance est nécessaire», a-t-elle noté.
Pour sa part, Mohamed Djermani, investisseur dans le domaine du tourisme a regretté la lenteur dans les procédures administratives afin de concrétiser son investissement qu’il a entamé en 2014. «Nous avons un magnifique pays, si mon expérience peut apporter quelque chose de constructif au pays, ce serait très bien. Nous avons besoin des instances pour nous aider, notamment en éliminant la bureaucratie», a-t-il estimé.
Moussa O.