FAF: Zefizef, l’homme de la situation ?

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Il était le favori, Djahid Zefizef a remporté sans surprise les élections présidentielles de la FAF qui se sont déroulées jeudi au Centre de conférence du stade 5-Juillet (Alger). Il a obtenu 52 voix contre 34 pour son concurrent Abdelhakim Serrar.Contrairement à son prédécesseur, Zefizef n’est pas un novice dans le milieu footballistique.

Il a déjà occupé plusieurs postes au niveau de la FAF, dont celui de vice-président sous le règne de Mohamed Raouraoua, mais aussi lors du mandat de Kheireddine Zetchi. Au mois de janvier on a fait appel à lui pour remplacer l’indésirable Amine Labdi au poste de manager général de l’équipe nationale. Djahid Zefizef (61 ans), diplômé en sciences commerciales, est également le président-directeur général du Groupe industriel et agro-logistique (AGROLOG). S’il est habitué de la maison, le nouveau patron de la FAF est resté néanmoins discret durant ses nombreux passages au sein de la Fédération. Cette fois, il ne pourra pas se cacher, car il est désormais projeté au-devant de la scène, d’autant que plusieurs chantiers l’attendent dans ses nouvelles fonctions. Il faut dire qu’il n’a pas été élu dans la meilleure période de la FAF qui croule sous les dettes. D’ailleurs, lors de sa première intervention après son élection, il a déclaré que l’une de ses priorités est d’aller chercher de nouvelles ressources financières pour la FAF. «La Fédération doit d’abord songer à diversifier ses sources de financement, pour disposer de plus de moyens à l’avenir et pouvoir financer ainsi les autres projets qu’elles souhaite réaliser. Mon plan marketing consiste à trouver des créateurs de richesse et de les encourager à nous financer», a-t-il expliqué.  En homme pragmatique, il se projette vers le futur et ne veut pas revenir en arrière. C’est pour cette raison sans doute qu’il a tenu à préciser que l’affaire du match Algérie-Cameroun est définitivement close et qu’il n’y a aucun «dossier lourd» au niveau de la Fifa. Ce qui contredit quelque peu la dernière sortie médiatique du sélectionneur national dans laquelle il a rappelé que le recours de la FAF est toujours d’actualité. Premier point de discorde entre les deux hommes ? Pas forcément, d’autant que les deux hommes se connaissent bien et ils ont eu à travailler ensemble par le passé. En plus, si c’est Zefizef a été placé à la tête de la Fédération, c’est sans doute avec l’approbation du coach national. Il reste maintenant au nouvel élu à traiter rapidement de nombreux dossiers dont le renouvellement du contrat de Djamel Belmadi qui arrive à son terme à la fin de l’année en cours. Il doit également travailler sur le dossier des joueurs binationaux qui ont montré leur volonté de rejoindre la sélection. Aussi, il est appelé à remettre l’Algérie dans la place qui lui sied au sein des instances internationales, ce qui n’est pas une mince affaire. Cela sans oublier évidemment la relance du football local en pleine déperdition à tous les niveaux. L’on se demande du coup, si Zefizef n’a pas hérité d’un cadeau empoisonné. L’avenir nous le dira.

Ali Nezlioui