Les dirigeants de la FAF devraient rencontrer demain leurs homologues du ministère de la Jeunesse et des Sports pour discuter de la reprise des activités footballistiques.
On ne le dira jamais assez, l’Algérie a pris énormément de retard dans ce domaine par rapport à ses voisins et à d’autres pays. Coronavirus ou non, l’on constate que tout le monde a repris la compétition, sauf chez nous. Pire, d’après les dernières informations récoltées, le championnat ne devrait pas débuter avant…le mois de novembre prochain. Il est vrai que si l’on tient compte du cahier des charges proposé dernièrement par la FAF, dans lequel on accorde aux clubs une période de préparation de sept à huit semaines, soit environ deux mois, on voit mal comment on peut démarrer la saison plus tôt. Sachant par ailleurs, que les entraînements au niveau des clubs n’ont pas encore commencé, et on ne sait toujours pas quand ils vont l’être. A moins qu’on raccourcisse, la durée de préparation, d’autant que beaucoup de spécialistes estiment que deux mois pour reprendre la forme, c’est un peu exagéré. On peut même la réduire de moitié pour gagner du temps. Mais selon les dernières nouvelles, la FAF réfléchirait plutôt à un nouveau système de compétition qui lui permettrait de terminer la saison à venir dans les délais. Il s’agirait de diviser les pensionnaires de la Ligue 1 en deux groupes de 10 équipes chacun. Au lieu des 38 journées prévues dans un championnat «normal», il y en aura ainsi seulement 18 à disputer. Le premier de chaque groupe sera qualifié pour la finale du championnat. Ce ne serait pas inédit chez nous, car ce système de compétition a déjà été appliqué par le passé, en 1998 plus exactement. L’année du seul sacre de l’USMH en championnat aux dépens de l’USMA (3 – 2), dans une finale qui a tenu toutes ses promesses jouée au stade du 5-Juillet. La proposition devrait être soumise aux clubs pour approbation dans les semaines, voire les jours à venir. C’est peut-être la seule alternative qui reste à la Fédération pour sauver une saison bien compromise. Car débuter la saison en novembre avec 20 clubs, serait quasiment impossible à mener à terme. Du moins dans des conditions normales. Il va en effet falloir trouver des solutions et celle d’un championnat exceptionnel à deux groupes semble la plus appropriée. La saison d’après on pourra revenir à un championnat plus classique avec 18 clubs. Si cette option est adoptée, il y aura donc deux relégués dans chaque poule. Du moment que nos instances sportives ne donnent pas le sentiment de vouloir commencer la saison rapidement, il est clair que le changement de système de compétition paraît inévitable. Seulement, d’ici le mois de novembre les fans du foot local vont s’ennuyer à mort. Ils auront toujours l’occasion de se «connecter» ailleurs, diriez-vous. D’autant que le spectacle proposé est beaucoup plus captivant et alléchant. Mais peut-on vraiment se passer de notre championnat, même s’il a tous les défauts du monde ?
Ali Nezlioui






