Gérer la situation exceptionnelle actuelle n’est pas une mince affaire. Cela exige une adaptation, une flexibilité à toute épreuve et aussi un sens arrangeant pour résoudre au mieux les nouvelles difficultés qui en découleront inexorablement.
Il s’agit de parer au plus pressé, mais également ne pas être pris au dépourvu. En l’absence d’initiatives audacieuses, la FAF, en tant qu’élève sage, suit assidument les recommandations de la Fifa et tente de rattraper le coup en mettant en place un groupe de travail pour «prendre en charge les difficultés nées de la crise du Covid-19, notamment les problèmes juridiques, réglementaires, financiers et autres organisationnels», comme annoncé, hier, sur le site officiel de la Fédération. Un groupe chapeauté par le président de la FAF, Kheireddine Zetchi lui-même, et dans lequel pratiquement toutes les commissions sont représentées. Il pourrait même être élargi aux «représentants des clubs professionnels, la Direction technique national (DTN), les Ligues de football amateur et le corps médical à travers la Commission médicale fédérale», ajoute le communiqué de la FAF. La Fifa, dans son circulaire n°1714 du 07 avril 2020, s’est déclarée incompétente pour statuer sur la surprise ou non des compétitions. Le dernier mot revient finalement aux autorités de chaque pays à ce propos. Même pas aux Fédérations. La plus grande instance du football insiste néanmoins sur un point, à savoir la sécurité des personnes. «Aucun match, aucune compétition, aucun championnat ne mérite qu’on lui sacrifie ne serait-ce qu’une vie. Où que vous vous trouviez, ceci doit être parfaitement clair dans votre esprit. Il serait totalement irresponsable de reprendre les compétitions si la situation n’est pas sécurisée 100%. S’il faut attendre davantage, nous le ferons. Mieux vaut patienter que de prendre le moindre risque», avertit son président Gianni Infantino. Une manière de mettre ne garde certains responsables qui seraient tentés d’aller vite en besogne, alors que la crise sanitaire est loin d’être contenue. Quel sera donc concrètement le rôle de ce groupe de travail dans les jours et les semaines à venir ? Il s’agira surtout d’étudier et de trouver les solutions pratiques aux problèmes juridiques et organisationnels liés à l’arrêt des compétitions. Les contrats et les salaires des joueurs seront parmi les points à régler avant l’éventuelle reprise de la saison. Tout comme le changement exceptionnel de la période des transferts. Les championnats ne vont certainement pas se terminer dans les temps impartis au préalable. Ils accuseront vraisemblablement des retards plus ou moins conséquents. Il est clair qu’un glissement sur la prochaine saison est inévitable. C’est de ces sujets que devront débattre les membres de ce groupe de travail de la FAF, dont la première réunion est programmée pour ce mardi 14 avril 2020 à 13h en vidéoconférence. Malgré les temps difficiles, il faut rappeler qu’il n’est pas question pour le moment de décréter une saison blanche. Aucun responsable ne l’a évoqué, sauf quelques dirigeants de clubs qui ne font pas l’unanimité pour l’instant.
La situation risque néanmoins de changer, si la pandémie, comme le craignent beaucoup, perdure. Entre sécurité et survie économique, le football vacille, tout comme d’ailleurs beaucoup de secteurs de la vie.
Ali Nezlioui






