FAF: Les dossiers qui attendent Walid Sadi

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L’élection de Walid Sadi à la tête de la Fédération algérienne de football a mis fin à une situation de vacance, mais est-ce suffisant pour régler les nombreux problèmes auxquels est confrontée la FAF actuellement ? Le plus urgent est évidemment de mettre toutes les dispositions et les moyens notamment logistiques au service de la sélection nationale.

Il n’y a pas d’ambiguïté à ce propos. Le nouvel homme fort du football algérien n’a pas l’intention, du moins pour le moment, de remettre en cause le travail accompli par Djamel Belmadi auquel il accorde toute sa confiance. Le contraire nous aurait étonné, d’ailleurs. Dans le contexte actuel, les deux hommes sont appelés à collaborer ensemble, même si Sadi appartient au clan qui voulait se débarrasser de Belmadi. Mais tant que ce dernier bénéficie du soutien populaire, la cohabitation est nécessaire, voire vitale pour ne pas envenimer davantage la situation. Sadi a été le premier à tendre la main en déclarant juste après son élection que «la FAF mettra tout en œuvre pour que Belmadi travaille dans la sérénité et dans des conditions optimales sans qu’il soit perturbé par les habituelles défaillances logistiques ou autres». Pour ce qui est des objectifs de l’équipe nationale, il ne place pas la barre très haut en misant sur une place de demi-finaliste à la prochaine CAN. «Compte tenu de la qualité de l’effectif, le but est que la sélection atteigne au moins la demi-finale à la CAN. Je pense que le sélectionneur national est du même avis que moi», précise-t-il pour ne pas lui mettre trop la pression. Fraîchement élu, Walid Sadi ménage son sélectionneur sachant qu’il n’a pas vraiment le choix. En revanche, on s’attend à ce qu’il bouscule l’ordre établi au niveau de sa structure. Beaucoup de choses devraient changer dans les semaines à venir, y compris sur le plan politique. Qui dit changement, dit forcément départ de certains dirigeants actuels et l’arrivée d’autres. Sadi a déjà annoncé la couleur en déclarant vouloir réaménager la direction technique de la FAF. «Je demanderai l’aide d’experts financiers pour comprendre la situation financière de la Fédération. Nous devons bénéficier du concours de tous les techniciens et spécialistes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour réaménager la direction technique de la FAF», a-t-il annoncé. Par ailleurs, il ne compte pas poursuivre la politique de ses prédécesseurs au niveau de la formation. Pour lui : «Ce n’est pas à la Fédération de former les joueurs. Elle doit uniquement s’occuper de l’élite, de ceux qui composent l’équipe nationale», dira-t-il à ce sujet. Des propos qui nous rappellent ceux de son parrain Mohamed Raouraoua. Concernant la crise financière que traverse la FAF, Sadi a confié qu’il y aura bientôt de nouveaux sponsors pour la Fédération. En attendant, il s’engage à «œuvrer pour trouver des solutions aux problèmes financiers des clubs algériens et rationaliser les dépenses de la Fédération». Comme il s’engage à trouver des solutions pérennes aux problèmes du football amateur en souffrance, accusant au passage certaines parties «d’œuvrer contre la pratique du football». En somme, Walid Sadi connaît les rouages de la gestion du football chez nous, il ne s’aventure pas dans un terrain inconnu, mais ce n’est pas un gage de réussite pour autant. Il doit faire ses preuves et le temps lui est compté…

Ali Nezlioui