FAF: Le championnat pas avant le 15 novembre, la Coupe «sacrifiée»

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L’on est enfin fixé ! Le championnat national devrait démarrer le 15 novembre prochain, alors que les équipes pourront reprendre les entraînements le 15 septembre. Ainsi en a décidé la FAF en concertation avec les représentants des clubs réunis, hier, au siège de la Fédération.

Par ailleurs, la formule de deux groupes n’a pas été retenue, ni celle consistant à jouer le championnat en une seule phase. Il se déroulera, donc, normalement en aller et retour avec tous les inconvénients et autres contraintes que pourrait engendrer une compétition à 20 clubs. Démarrer le championnat très en retard ne semble pas inquiéter outre mesure les dirigeants de la Fédération ni ceux des clubs. Qu’ils ne viennent surtout pas se plaindre de la programmation plus tard. En effet, il ne faut pas être un clerc pour deviner que la compétition risque de déborder, à moins que les équipes acceptent d’être soumises à un calendrier démentiel. Ce qui semble être inéluctable. Nos joueurs sont-ils préparés à jouer deux fois par semaine, le cas échéant ? Encore une fois, l’on va «liquider» le championnat par tous les moyens, quitte à jouer avec la santé des joueurs. Situation paradoxale, puisque de l’autre côté on accorde aux clubs deux mois pour se préparer. Cela n’obéit à aucune logique, ni à aucune méthodologie du travail. Des pays parmi les plus développés ont repris la compétition, après juste une période de 15 jours de préparation. Mais il est vrai que l’on vit dans le pays de la démesure et des contradictions, on ne fait rien comme les autres. Malheureusement dans le mauvais sens. On aurait aisément pu avancer, sans risque, le début du championnat d’un mois au moins. Ce qui aurait donné une plus grande marge de manœuvre à la LNF pour programmer les 38 journées du championnat. On ne sait pas sur quels critères se sont basés les dirigeants de notre football pour accorder deux mois de préparation aux clubs. C’est du jamais vu ! L’explication selon laquelle nos footballeurs sont restés longtemps inactifs, du coup ils ont besoin de plus de temps pour retrouver la forme, n’est pas du tout convaincante, ni scientifiquement prouvée. La preuve, partout ailleurs, on n’a pas pris tout ce temps pour reprendre la compétition. Est-ce à dire que nos joueurs sont plus fragiles que tous les autres ? L’on pense que c’est juste un excès de précaution du à l’ignorance ambiante et l’incompétence généralisée. Du coup, on a été obligé de «sacrifier» l’épreuve de la Coupe d’Algérie dont l’édition de cette saison a été annulée sans état d’âme. Pourtant, on avait atteint un stade avancé de la compétition. Les équipes encore en lice peuvent s’estimer lésées par cette décision inique et elles ont le droit légitime de se plaindre à qui de droit. L’on se demande, par ailleurs, si la décision aurait été la même si des clubs comme l’USMA, le MCA, la JSK ou le CRB étaient encore qualifiés ? La crise sanitaire a été très mal gérée par les responsables de notre football, depuis le début. C’est un fait incontestable. Trop de calculs politiciens. Mais qui va leur demander des comptes ?

Ali Nezlioui