FAF: La voie toute tracée pour Walid Sadi

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Plus besoin de chercher encore le nom du futur président de la FAF, il est tout désigné. Il s’agit de Walid Sadi, seul candidat dont le dossier a été validé par la Commission électorale de la Fédération algérienne de football.

Les quatre autres candidatures ont été rejetées, parmi lesquelles celle de Meziane Ighil (mandatement non conforme et sanction sportive grave), et celle de Abdelkrim Medouar (manque niveau universitaire et sanction sportive grave). Ces derniers auront la possibilité de déposer un recours, mais il y a peu de chance qu’ils soient repêchés. C’est tout sauf une surprise, tant le nom de l’ancien manager de la sélection nationale à l’époque de Mohamed Raouraoua, est cité comme le grand favori à la succession du démissionnaire Djahid Zefizef. On sait pertinemment que le président de la FAF est désigné dans les hautes sphères, l’AG élective de la FAF n’aura ensuite qu’à valider ce choix pour la forme. Un modus opérandi rodé et imposé dans lequel tout le monde ou presque trouve son compte. En écartant deux candidats « gênants », la voie royale s’offre à Walid Sadi et à son bureau représentant les quatre coins du pays comme le veut la tradition. En effet, le choix de ses membres doit d’abord obéir à un certain équilibre régional pour ne pas dire régionaliste afin de ne pas faire des mécontents. On se soucie dès lors moins de la compétence. Malgré les multiples crises qu’a connu la FAF, ces dernières années, on persiste avec les mêmes causes qui forcément produisent les mêmes effets plus ou moins à moyen terme. C’est inéluctable. A la tête de la Fédération, les responsables se succèdent, pas le système inamovible qui tient tout le monde en otage. Tout comme ses prédécesseurs, Walid Sadi ne devraient pas avoir les coudées franches, car il n’aura pas vraiment la légitimité si au préalable on lui trace la voie pour arriver seul en tête. C’était le cas de Djahid Zefizef et Charaf-Eddine Amara avant lui, pour ne citer que les deux derniers présidents qui ont conduit la FAF vers un avenir incertain.

Sadi aura-t-il plus de chance pour faire sortir la Fédération de la crise ? Rien n’est moins sûr.

Il est vrai, par ailleurs, que ça urge, les « élections » prévues le 21 septembre courant mettront un terme à une situation de vacuité qui perturbe énormément la bonne marche de la sélection nationale. On a pu le constater ces derniers jours, suite à la délocalisation du stage des Verts de Sidi Moussa vers Constantine. Comme on le sait, l’équipe nationale reste la priorité des priorités. Le prochain président est appelé à mettre tous les moyens et toutes les conditions pour sa réussite. Ce sera sa mission principale à laquelle il a été désigné et pour laquelle il sera jugé.

Ali Nezlioui