La Fédération algérienne de football a apporté, lors de la réunion statutaire de son bureau fédéral, des modifications au barème disciplinaire portant sur les sanctions par matchs à huis clos. Consciente de l’impact du huis clos sur l’image de la Ligue 1, sans que cela ne contribue de manière significative dans la lutte contre la violence dans les stades, la Fédération algérienne de football a décidé de revoir l’échelle des sanctions lors de la réunion statutaire de son bureau fédéral, le 24 mars dernier.
Cette mesure comprend une modification de l’article 69 du barème disciplinaire des clubs professionnels ainsi que de l’article 49 de la loi sur les championnats amateurs. Deux nouveaux amendements qui prévoient en somme de porter le nombre d’avertissements pour les infractions sur le lancement de projectiles sur le terrain, utilisation de fumigènes, sans causer de dommages corporels, à 5 avertissements, au lieu de 3, pour imposer la sanction du huis clos. Autrement dit, il faudrait cumuler cinq avertissements au lieu de trois auparavant pour se voir infliger une sanction d’un match sans public. Une mesure qui va naturellement réduire le nombre de huis clos infligés durant la saison. D’autre part, il a été décidé d’augmenter l’amende financière infligée aux clubs professionnels, après chaque avertissement du simple au double. C’est-à-dire que la première infraction passe de 200.000 DA à 400.000, et la deuxième de 400.000 à 800.000 DA, ainsi la sanction sera doublée à chaque fois qu’un club accumule les avertissements. Pour les clubs de la Ligue Amateur, l’amende financière est calculée en fonction de chaque groupe, selon une norme progressive après chaque avertissement et ce, jusqu’au cinquième et dernier avertissement en passant de 100.000 DA lors de la première infraction à 500.000 au bout de la cinquième. Naturellement, le barème des sanctions baisse à chaque fois que l’on descend d’un palier jusqu’à 20.000 dinars en division inter-régions par exemple. Partant du principe que le huis clos n’a jamais concrètement contribué à la lutte contre la violence dans les stades, le bureau fédéral de la FAF a donc bien fait de réduire le recours systématique à cette mesure tout en restant ferme envers les clubs qui restent aux yeux de la réglementation responsables de l’organisation des matchs. En ces temps où chaque centime vaut son pesant d’or, il est clair qu’une amende qui passe du simple au triple au bout de trois infractions fera grincer des dents en interne…
Bessa.N
