FAF: La DTN innove

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Le directeur technique national Ameur Chafik a rendu public, hier, sur le site officiel de la FAF, le calendrier des différentes sélections algériennes pour l’année 2020.

Toutes les catégories sont concernées par ce programme qui pourrait néanmoins «connaître d’éventuelles modifications en fonction d’imprévues et/ou de changements de dernière minute», comme le précise le communiqué. Les différentes compétitions auxquelles prendront part nos équipes nationales sont arrêtées à l’avance. Chose assez rare pour être souligné. D’habitude, au niveau de la Fédération, on navigue à vue dans ce domaine, notamment pour les jeunes catégories. Cette fois, la DTN a voulu innover en publiant les dates de tournois et autres éliminatoires au menu des Verts. Au-delà du calendrier établi que l’on peut consulter en détail sur le site de la FAF, il y a lieu souligner le travail en amont effectué par le DTN pour tenter de constituer et de former des équipes performantes à tous les paliers. Par le passé, pas si lointain que ça, une sélection était mise en veilleuse voire carrément en hibernation dès qu’elle n’a plus d’échéance à disputer ou se fait sortir prématurément d’une compétition. De nombreuses générations ont été ainsi sacrifiées, car n’ayant pas pu se former convenablement. Ils auraient gagné en maturité en se frottant à ce qui se fait de mieux ailleurs. Une lacune à laquelle nos jeunes joueurs ont toujours été confrontés. Car il n’y a pas mieux qu’une opposition constante et sérieuse pour s’aguerrir. Avec la redynamisation  de l’Union nord-africaine de football (UNAF), le champ d’action s’est quelque peu élargi pour les pays de la région, même il reste insuffisant. Il faudra multiplier les tournois et les confrontations, surtout à l’étranger, comme cela se faisait régulièrement pour nos espoirs dans les années 60 et 70. Il faut savoir que la génération 82 à laquelle on fait souvent référence a multiplié les stages et les compétitions à l’étranger en catégorie jeunes. On a perdu cette tradition au fil des ans, à cause de la conjoncture difficile et du manque de moyens. On est entré dans une période d’ostracisme qui s’est répercutée négativement sur le niveau général. On a dû alors faire appel en masse aux bi-nationaux pour compenser la faiblesse du produit local. Aujourd’hui, il semble y avoir une prise de conscience pour relancer la formation chez nous.

La FAF s’attèle à relancer ce secteur névralgique en créent de nouveaux centres. Au niveau des clubs, le PAC est devenu par la force des choses une référence dans ce domaine. Ce n’est pas un hasard si les différentes sélections chez les jeunes sont composées en majorité par des joueurs issus du PAC. Mais cela ne semble pas plaire à tout le monde. Certains accusent, en effet, l’actuel président de la FAF de privilégier ou de favoriser les jeunes de son club au détriment des autres, pour pouvoir les vendre plus tard. D’ailleurs, après la défaite de la sélection des U20 contre l’Egypte (1  4), en Coupe arabe qui se déroule actuellement en Arabie saoudite, ses détracteurs n’ont pas manqué de relever ce détail dans leurs commentaires sur les réseaux sociaux. Mais ils sont allés un peu vite en besogne, puisque cette sélection a pu ensuite rectifier le tir pour se qualifier aux quarts de finale éliminant au passage le pays hôte, dans un match couperet. Un quart de finale qu’elle disputera aujourd’hui contre la Tunisie. Il est vrai que la détection et la sélection des jeunes joueurs pose souvent problème. Elle est tributaire de la méthode des coachs et des scouts à dénicher le talent chez un aspirant. Tout le monde peut se tromper à ce stade de la formation. Ça devient grave seulement quand le choix n’est pas objectif pour des considérations extra sportives.

Ali Nezlioui