Tous les chemins mènent à Raouraoua, pour succéder à Charef-Eddine Amara dont le court règne s’est achevé cette semaine presque naturellement, allions-nous dire. Sa démission a été acceptée sans problème par les membres de l’assemblée générale de la FAF.
Une assemblée qui a fait les yeux doux à Mohamed Raouraoua dont la présence a été remarquée. Il est venu sonder l’assistance appelée à élire le prochain président de la FAF, le 7 juillet prochain. Il a pu constater que pratiquement tout le monde est favorable à son retour aux affaires, surtout qu’il a été précédé de la rumeur selon laquelle sa candidature est validée par les pouvoirs publics. Est-ce à dire que l’élection sera une simple formalité pour lui ? Tout porte à le croire, surtout qu’il n’y a pas vraiment un concurrent qui peut lui barrer la route. Certes, les éventuels prétendants déclarés ou tapis dans l’ombre ne manquent pas, mais ils savent qu’ils ont peu de chances de le battre s’il se présente aux élections. D’ailleurs, Amar Bahloul, en homme rusé, a vite fait de se ranger de son côté. Ça serait aussi le cas du manager de l’équipe nationale Djahid Zefzef, autre candidat potentiel à la présidence. Quant à Abdelhakim Serrar, il a déclaré en marge de l’AG ordinaire de la FAF, qu’il fait partie des «moins mauvais» candidats, tout en précisant que seul Mohamed Raouraoua est digne du poste de président de la FAF. Comme lors des élections précédentes, tout se décidera avec l’aval des hautes autorités du pays. Celles-ci semblent avoir déjà cautionné la candidature de Raouraoua estimant que c’est le seul homme capable de redorer le blason de l’Algérie sur la scène internationale. Il l’a déjà prouvé par le passé, en étant un dirigeant très influent au niveau de la CAF. Depuis son départ, la FAF a perdu beaucoup de sa notoriété au point de ne plus compter parmi les fédérations influentes au niveau africain. Cela nous a probablement coûté une qualification à la Coupe du monde. C’est pour cette raison d’ailleurs que le retour de Raouraoua est dans les tuyaux. Il se peut même qu’il soit le seul à se porter candidat. C’est du moins le sentiment partagé par de nombreux observateurs de la scène footballistique. On en saura davantage dans quelques jours, puisque la date limite du dépôt des candidatures est fixée au 26 juin à 20h. La commission électorale, présidée par Ali Malek, n’a enregistré pour le moment aucun dépôt de dossier de candidature. Ce qui confirme la tendance actuelle, celle du retour de Mohamed Raouraoua. A moins d’un revirement de situation invraisemblable, il sera, de nouveau, le patron de la Fédération. D’autant qu’il aura une revanche à prendre sur ceux qui l’ont évincé la première fois et l’ont forcé à céder sa place au profit de Kheireddine Zetchi.
Ali Nezlioui