A peine rentré du Qatar, où il a pris part à la cérémonie du tirage au sort de la première Coupe arabe des nations Fifa, Charef-Eddine Amara a présidé, vendredi, sa toute première réunion du Bureau fédéral.
Un conclave consacré essentiellement à la répartition des tâches au sein du nouveau Bureau fédéral qui n’a, en réalité, de nouveau que le nom. En effet, sa majorité est composée par les membres de l’ancien Bureau de Kheireddine Zetchi. Ce dernier est parti, mais il a laissé ses hommes en place. Preuve qu’on lui en voulait personnellement. Une fois parti, on reprend les mêmes ou presque et on continue, surtout que la menace de départ du coach national, Belmadi, a été dégoupillée. Du moins pour un certain temps. Ainsi, le membre influent Amar Bahloul conserve son poste de premier vice-président tout en chapeautant la Commission de coordination des Ligues. Yacine Benhamza, le président de la Ligue de Saïda est désigné président de la Commission du football professionnel, alors que le nouveau venu Mouldi Aïssaoui est nommé conseiller de Charaf-Eddine Amara et président de la Commission de réforme du cadre juridique. La nouveauté est que le patron de la FAF a décidé de prendre la tête de la Commission fédérale des arbitres (CFA), du moins jusqu’à l’amendement des statuts de la FAF prévu au mois de juin prochain. Cette commission qui suscite tant de convoitise est promise à l’ancien arbitre international Mohamed Bichari lequel en attendant est désigné vice-président. Ce sont là les principales tâches confiées aux membres du BF, alors que l’ex-manager de l’équipe nationale, Hakim Meddane hérite de la Commission Futsal, beach-soccer et e-football. Chacun trouvera son compte dans cette répartition plus ou moins attendue et sans surprise. L’essentiel étant de faire partie du BF pour se partager le grand gâteau. Au cours de cette réunion de nombreux intervenants ont pris la parole. Le président de la FAF a rendu compte «de la mission qu’il a effectuée à Doha pour assister à la cérémonie de tirage au sort de la Coupe Arabe de la FIFA Qatar 2021», comme mentionné dans le communiqué de la FAF publié sur son site officiel. Il a également évoqué sa rencontre avec le président de la Fifa, Gianni Infantino, mais aussi avec Patrice Motsepe, président de la CAF, Abdelhakim Chalmani, président de l’UNAF, Cheikh Hamed Khalifa Al Thani, président de la Fédération qatarie de football (QFA) et «plusieurs présidents d’autres fédérations de pays arabes présents à Doha». Il a par ailleurs confirmé son entrevue avec le sélectionneur national à Doha, même si cela parait bizarre que le président de la FAF rencontre le coach national dans un pays étranger. Mais cela ne semble pas déranger grand-monde. Ainsi, vont les affaires du football chez nous et on doit les accepter. Lors de ce Bureau fédéral, le président de la FAF a dû écouter les doléances des ses homologues des Ligues, notamment Abdelkrim Medouar, le patron de la LNF. Ce dernier n’a pas manqué l’occasion de revenir sur «les difficultés financières auxquelles sont confrontés les clubs, notamment ceux évoluant en Ligue 1 professionnelle». il a rappelé en outre, « la difficulté de recouvrer les créances détenues auprès de l’EPTV, malgré la signature d’un nouveau contrat pour trois nouvelles saisons», mais aussi «l’absence de naming pour le championnat de la Ligue 1 depuis deux ans», qui engendre un manque à gagner considérable à la Ligue. Des problèmes réels et récurrents sur lesquels Charaf-Eddine et son équipe doivent se pencher sérieusement. Mais ont-ils vraiment les moyens de leur politique ?
Ali Nezlioui






