La superficie de l’Italie est d’environ 301 340 kilomètres carrés situé dans le sud de l’Europe, avec une forme de péninsule s’étendant dans la mer Méditerranée.
La population de l’Italie en 2024 est estimée à 58 989 749 habitants mais en déclin démographique, avec un solde naturel négatif depuis plusieurs années.
1,- Quelques indicateurs macro- économiques et macro -sociaux de l’Italie : une économie dynamique
Parmi les indicateurs macro- économiques et macro sociaux nous avons : -Le PIB italien est estimé en 2O24 à 2 192 milliards d’euros soit au cours actuel environ 2564 milliards de dollars avec un PIB par tète d’habitant d’environ d’ environ 34 398, 2O dollars US Ce chiffre équivalant à 272% de la moyenne mondiale et en parité de pouvoir d’achat (PPA), le PIB par habitant était d’environ 53 115,14 dollars en 2024 ayant rattrapé celui de la France, atteignant un niveau similaire . L’inflation globale reste en dessous de l’objectif de 2% de la Banque Centrale Européenne et la Banque d’Italie prévoit une inflation de 1,6% en 2025 et le taux de chômage, proche de la moyenne européenne selon l’Institut national des statistiques (Istat) est estimé en avril 2025 , à 5,9% ,. Cependant, le chômage des jeunes, reste élevé, avec un taux de 19,2% pour les 15-24 ans et de 9,1% pour les 25-34 ans. L es réserves de change, constituées d’actifs étrangers détenus par la banque centrale, ont atteint un niveau record de 3O7 193,9O millions d’euros en mai 2025 , d’après Trading Economics incluant de l’or, des devises étrangères, des droits de tirage spéciaux et des titres négociables. permettant à la Banque centrale italienne de conduire des opérations de change et de faire face à d’éventuels déséquilibres de la balance des paiements. L’Italie a réduit son déficit public de 7,2% à 3,8% du PIB entre 2023 et 2024 et compte le ramener à 3,3 % en 2025, en réduisant la dépense publique passant De 155% en 2OOO à 133% fin 2024 sous la barre des 3OOO milliards d’euros et la cession de participation de l’État dans certaines grandes entreprises avec une privatisation maitrisée , une pus grande rigueur budgétaire tout en maintenant la cohésion sociale et dont des réformes structurelles ce qui a permis l’accroissement des investissements directs étrangers à près de 453 milliards d’euros., es investissements italiens à l’étranger atteignant 557 milliards d’euros, avec une concentration dans les États-Unis, l’Espagne, et l’Allemagne.
2,- Les principaux partenaires économiques de l’Italie sont l’Occident
Entre 2023/2024, le commerce extérieur de l’Italie se composant de 80% de marchandises et de 20% de services et en pourcentage du PIB les exportations étant de de 37,15 % et les importations de 38,69 % Pour les biens exportés, nous avons les médicaments, les produits pharmaceutiques, les machines industrielles, les appareils de précision, les produits d’habillement et les véhicules. Parmi les produits importés, nous avons les produits chimiques , les véhicules, le pétrole brut, les métaux précieux et le gaz naturel . Pour 2024, les exportations de l’Italie ont été évaluées à 623 milliards d’euros avec pour objectif attendre 7OO milliards d’euros pour 2025 et les importations à 569 milliards avec un solde commercial positif de 54 milliards d’euros Le continent européen reste le premier client et le premier fournisseur de l’Italie, avec le 66,1% des exportations et le 66,3% des importations en 2024. Les cinq principaux partenaires commerciaux de l’Italie sont respectivement pour 2024 : Allemagne (11.4% des exportations totales), États-Unis (10.4%), France (10 %), Espagne (5.5%) et la Suisse (4.8%). Pour les importations, les principaux fournisseurs de l’Italie par ordre décroissant et en valeurs monétaires sont : l’Allemagne (14,9% du total), la Chine (8,7%), la France (8%), les Pays-Bas (6,4%) , l’Espagne (6%), la Suisse e (2,8%). L’Italie reste un pays très dépendant des importations pour son approvisionnement en énergie : en 2024, 75 % de l’énergie consommée dans le pays était importée. La Russie avant la crise avec l’Ukraine approvisionnaient l’Italie à plus de 4O% et en 2O24 le taux est descendu à environ 11 % via gazoduc (moins de 19 % en incluant le GNL).Depuis 2023/2024, le GNL couvre un quart des besoins en gaz, importé principalement du Qatar, des États‑Unis et par canalisation TransMed de l’Algérie, parallèlement aux volumes acheminés par gazoducs depuis la Norvège et l’Azerbaïdjan, étant attentive à la situation en Libye où des contacts sont en cours
3.- Les relations économiques entre l’Italie et l’Algérie
En 2024, selon l’Agence italienne pour la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes (ICE), l’Italie est le premier client de l’Algérie en grande partie grâce aux importations d’hydrocarbures et le troisième fournisseur ayant atteint 14 milliards d’euros soit au cours actuel 16,38 milliards de dollars. Plus précisément , les exportations italiennes vers l’Algérie ont totalisé 2,9 milliards d’euros, enregistrant une progression de 2,7 % par rapport à 2023 et les importations italiennes depuis l’Algérie se sont élevées à environ 11 milliards d’euros, soit une baisse de plus de 21 %., donc un important déficit commercial au profit de l’Algérie ,En 2024, l’Italie a importé du gaz pour une valeur de 9,4 milliards d’euros, soit une baisse de 23,5% par rapport à l’année 2023 et à ce montant s’ajoutent plus d’un milliard d’euros de produits issus du raffinage du pétrole, en hausse de 29,7 %, les achats de pétrole brut ayant atteint 457 millions d’euros, enregistrant une baisse de 42,3 %. Parmi les exportations italiennes vers l’Algérie, nous avons les machines à usage général, telles que turbines, pompes et équipements de dynamique des fluides, avec un montant de 285 millions d’euros, en hausse de 31,8 %, les machines spécialisées pour les secteurs du bâtiment, de l’agroalimentaire, de la plasturgie et de l’impression pour 281 millions d’euros (+22,9 %) , les exportations de produits issus du raffinage du pétrole pour 262 millions d’euros (+23 %), les machines générales, y compris les équipements de levage et les équipements pour l’industrie chimique et pétrochimique, 230 millions d’euros, en hausse de 41,4%.. et les ventes de véhicules automobiles pour 270 millions d’euros, une baisse de 7,5% par rapport à 2O23, le projet industriel de Stellitais en Algérie, étant pour ‘instant uniquement une usine de montage , le taux d’intégration en 2024 étant que de 1O%, tous les composants étant importés mais prévoyant un taux de 3O% pour fin 2026 , en précisant que le groupe Stellantis rencontre des difficultés financières, marquées selon l’agence Reuteurs par une perte nette de 2,3 milliards d’euros au premier semestre 2025, principalement due aux baisses de ventes en Europe et en Amérique du Nord, ainsi qu’aux coûts liés aux droits de douane et à la restructuration. Lors de visite du président algérien à Rome les 23 et 24 juillet 2025 plusieurs protocoles d’entente ont été signés dans divers secteurs la majorité étant des lettres d’intention et non des contrats définitifs, restant à résoudre le lancinant problème du financement dont :
Une lettre d’entente entre le groupe Sonatrach et la société italienne Eni visant à renforcer leur partenariat dans les hydrocarbures, les énergies renouvelables et la transition énergétique
– dont :la construction d’un complexe de production de fer préréduit (DRI) à faible émission de carbone, estimé à 1 milliard d’euros, portée par le consortium CEIP Scarl, Duferco et Copresud à renforcer l’autonomie stratégique de la sidérurgie italienne tout en promouvant l’hydrogène vert et les énergies renouvelables.
-Un accord avec la société italienne Sigit Spa pour une usine de 10 000 m² destinée à produire des composants plastiques pour le secteur automobile, en particulier pour Stellantis. Plusieurs accords pour valoriser les déchets organiques pour produire du biogaz (Tecnocryo – Rayanox), le traitement et fusion de ferraille (Stemin – Condor) et un projet intégré de production de fer préréduit avec énergies renouvelables (Copresud – CEIP Scarl)
– dans l’agro-industrie notamment avec des groupes privés algériens et dans le domaine pharmaceutique, les groupes italiens Chiesi et Menarini–Stemline ont conclu des accords avec Clinica pour distribuer en Algérie des médicaments innovants contre les maladies rares et l’oncologie.
-Et plusieurs accords dans la formation dont entre Sonarem et l’Agence italienne ICE qui prévoit la création d’un centre technologique de formation dans le secteur du marbre et la création de centres de formation spécialisés en automatisation industrielle.;
En conclusion, selon Agenzia Nova « les investissements italiens en Algérie s’inscrivent dans un cadre plus large dont le projet gazier Galsi toujours en gestation depuis 2012, , dans le cadre du Plan Mattei promu par le gouvernement italien, visant à promouvoir le développement durable en Afrique, à travers des projets concrets dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture et de la formation. » Cela traduit le dynamisme de l’économie italienne reconnu par toutes les institutions internationales , la troisième en Europe après l’Allemagne et la France suivi de l’Espagne et au rythme actuel se rapprochant de l’économie française. Concernant la coopération économique entre l’Italie et l’Algérie , l’on doit être réaliste n’existant pas de sentiments dans les relations internationales et les affaires mais que des intérêts: par rapport au PIB italien d’environ 25OO milliards de dollars avec une économie diversifiée concurrentielle, contre un PIB algérien de 268 milliards de dollars fortement irrigué par la dépense publique via la rente hydrocarbures à plus de 7O% soit 1O,72%, par rapport au PIB italien. En référence aux importations et exportations globales italiennes représentant 1192 milliards de dollars , le taux de commerce Algérie –italien en 2024 est de 1,90% du commerce global italien avec un fort déséquilibre en défaveur de l’Italie ce qui ne vas sans nous rappeler l’arbitrage introduit par la commission européenne auquel l’Italie a souscrit, étant membre et solidaire de l’UE des 27 car ses principaux échanges à environ 7O% se faisant au sein de l’UE et plus de 8O% avec l’Occident.
Professeur des universités expert international docteur d’Etat 1974 Abderrahmane MEBTOUL






