Exposition : Voyage dans les univers insondables de l’âme humaine

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Une trentaine d’œuvres du plasticien Hassan Chorfi sont exposées au public au palais de la Culture Mohamed Laïd Al Khalifa de Constantine et propose un voyage dans les univers insondables de l’âme humaine et ses sensations.

Mariant dans une symbiose parfaite l’approche artisane sobre à une recherche créative en constante évolution, l’artiste est un sculpteur doublé d’un photographe professionnel qui enseigne la photographie dans un centre de formation professionnelle. Inconditionnel amoureux de la cité des ponts suspendus, Chorfi consacre à Cirta deux œuvres intitulée Constantine, par un soir et Constantine, ville ouverte.

Dans la première œuvre, l’artiste zoome sur le contraste entre les débuts et les fins de journée dans cette ville tandis que dans la seconde, il alterne ses visions tantôt optimistes tantôt pessimistes relatives à la cité millénaire du Vieux rocher. La recherche esthétique et l’élan humaniste constituent le contenu commun à toutes les œuvres en dépit du renouvellement permanent des techniques utilisées, assure le plasticien dont le recours aux matériaux jetés ou négligés dont le bois et le papier est guidé, ajoute-t-il, par le souci de mise en valeur de l’esthétique «inhérente, mais cachée» de ces objets «anodins».

Le hasard est un élément constitutif de la Toile, confie l’artiste qui note que lorsqu’au cours de la conception d’une œuvre apparaît une forme qui ne figurait pas dans le croquis préalable, cette forme est immédiatement «adoptée comme élément enrichissant». Dans le stand tout en blanc de l’exposition, Chorfi affirme y avoir laissé libre court à son imagination dans sa pérégrination entre les infinies nuances du noir et blanc alors que dans le stand coloré, c’est la magie des couleurs vives qui a été la locomotive de sa spontanéité expressive. Dans son œuvre M’as-tu-vu qui est la plus récente de ses créations, l’artiste indique y avoir adopté «une nouvelle technique surréaliste» qui consiste à marquer d’une couche d’argile des empreintes de divers objets pour composer un relief particulier sur lequel il verse, en phase finale, du plâtre.

Au cours de ses 40 années d’expérience plasticienne, Chorfi affirme avoir exposé dans la majorité des wilayas d’Algérie ainsi qu’en France et en Allemagne. A une année de sa retraite, Chorfi, licencié en arts plastiques, nourrit l’espoir de disposer d’un vaste espace pour donner libre court à sa créativité. Ouverte à la mi-août dernier, l’exposition du plasticien Hassan Chorfi au palais de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa se poursuivra jusqu’à la mi-septembre.