Exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2030: Le gouvernement aspire  atteindre 30 milliards de dollars

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Engagées depuis plus de 37 ans, les négociations pour l’accession de l’Algérie à l’organisation mondiale du commerce (OMC) n’avancent pas, la dernière réunion du groupe de travail remontant à plus dix ans, exactement à mars 2014. C’est en fait toujours l’attente autour de ce dossier. Une situation qui suscite moult interrogations. Dans ce sens, le cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) appelle à reprendre les discussions sur cette accession. «L’état actuel d’incertitude, qui enrobe cette négociation importante, ne rend pas service à la bonne image et au rayonnement international de notre pays», estime le cercle dans sa dernière note.

Précisant qu’il s’agit d’un plaidoyer en faveur d’une redynamisation de ce dossier, le CARE souligne d’emblée qu’une reprise des discussions «n’implique d’aucune manière un quelconque engagement à conclure à bref délai la négociation, de même qu’elle n’implique aucune obligation à remettre en cause dans l’immédiat telle ou telle mesure de politique commerciale externe déjà prise par le gouvernement ou qu’il compte prendre au cours de la période à venir».

Mais, «il est important que nos autorités gardent un œil vigilant sur ce dossier OMC et qu’elles ne l’abandonnent pas à son état de déshérence actuel, même si la question ne figure pas au premier rang de leurs priorités. Tous les éléments d’analyse indiquent en effet que notre pays va devoir, à plus ou moins brève échéance, reprendre le chemin de sa négociation d’accession à l’OMC», plaide le CARE.

Pour le cercle, la relance des discussions permettrait plutôt à l’Algérie de «présenter la politique commerciale extérieure du pays et d’expliquer les choix opérés en matière de régulation des transactions des entreprises algériennes avec leurs partenaires étrangers». Aussi, le fait de renouer le dialogue avec l’OMC regroupant les principaux partenaires commerciaux de l’Algérie servira, selon le CARE, «à prendre concrètement la mesure effective de leurs attentes en matière de commerce et d’investissement et des perspectives futures de leur approfondissement et de leur développement». Poursuivant son analyse, le CARE revient sur l’objectif du gouvernement d’atteindre 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030, qui ne peut être «consolidé  durablement, en dehors du système de règles aujourd’hui administré par l’OMC» En somme, pour les experts du cercle, il y a aujourd’hui nécessité de signer un retour aux règles de l’OMC.

Et ce, d’autant qu’une telle démarche est déjà inscrite dans le nouvel l’accord ratifié en 2021 relatif à la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). «L’architecture de l’ensemble de cet accord a été effectivement conçue par référence directe à celle de l’OMC. L’accord ZLECAf fait explicitement référence à une large palette d’accords de l’OMC», relève le CARE. Et d’ajouter : «Il n’est pas anodin de préciser que cette option franche et tranchée en faveur du système des règles de l’OMC tient au fait que sur les 55 pays membres de l’Union africaine, 45 d’entre eux sont des membres à part entière de l’OMC.»Il y a lieu également, préconise le CARE, de stabiliser le régime de commerce extérieur. «C’est le grand avantage qu’offre le système des règles de l’OMC, à savoir permettre aux entreprises de produire et d’investir en s’adossant à un cadre réglementaire négocié avec les partenaires et qui garantisse transparence, fiabilité et stabilité à leurs opérations de commerce extérieur. Nos entreprises en auront plus que jamais besoin pour croître et prospérer», conclut le cercle.

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