Les agrumes d’Algérie ont pénétré le marché européen à partir de cette campagne agrumicole, a annoncé, hier,à Tizi-Ouzou, le président du Conseil interprofessionnel de la filière «Agrumes» (CNIF/agrumes), Mohamed Nadji,précisant que depuis la fin 2019, environ 90 tonnes de ces produits ont été exportés vers la France.
L’Algérie a exporté depuis la fin 2019 vers la France, environ 90 tonnes (t) d’agrumes, notamment, des variétés précoces qui sont récoltées, actuellement, telle que la Thompson, la Washington et la Clémentine», a indiqué Mohamed Nadji lors d’une Journée technique sur le développement de la filière agrumicole dans la wilaya de Tizi-Ouzou, organisée à l’Institut de technologie des moyens agricoles spécialisés (ITMAS) de Boukhalfa, par la Direction des services agricoles. Mohamed Nadji a souligné avoir été contacté par un autre exportateur qui prévoit exporter une autre quantité d’agrumes vers l’Europe. «Nous l’avons orienté vers le laboratoire d’analyses des produits agricoles de la wilaya de Boumerdès, qui est conventionné avec l’Union européenne, pour faire analyser des échantillons des fruits dans le but de leur certification en vue de pouvoir les placer sur le marché international», a-t-il précisé.
Les agrumes d’Algérie étaient exportés, notamment, vers les pays du Golf, dont le Qatar, Émirats arabes unis et Oman, mais, n’étaient pas présents sur le marché européen. «Pourtant, l’Algérie est connue par la qualité et la variété de ses agrumes», a observé Mohamed Nadji qui a espéré que cette démarche soit maintenue et que la quantité des fruits qui sera vendue cette année sur le marché international soit multipliée à partir de la prochaine saison agrumicole. Lors de cette rencontre, le président du Conseil interprofessionnel de la filière a informé les agrumiculteurs présents que le CNIF agrumes a entamé, récemment, des démarches auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour la création d’un organisme financier qui sera exclusivement réservé à l’investissement dans le secteur agricole. Selon lui, «environ 90% des financements accordés par la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR), ne concernent pas des projets du secteur de l’Agriculture». Aussi, le CNIF a-t-il proposé de réserver cette banque exclusivement à l’agriculture ou de créer un autre organisme qui sera dédié à l’investissement dans ce secteur, a-t-il ajouté, informant qu’une rencontre avec les représentants du CNIF agrumes sur ce sujet et d’autres soucis financiers (Impôts, accès au crédits) aura lieu prochainement au ministère des Finances.
Kahina Tasseda