Le ministre du Commerce, Said Djellab, a affirmé hier à Alger que l’installation d’un Conseil national consultatif pour la promotion des exportations hors hydrocarbures « constitue un pas en avant ».
Dans une déclaration à la presse, M. Djellab, a qualifié la cérémonie d’installation du Conseil de « jour historique », notant que la création de cette entité « constitue un pas en avant » dans le développement de l’exportation hors hydrocarbures. « Ce Conseil constitue l’entité supérieure qui veillera, sous la présidence du Premier ministre, à la prise de l’ensemble des décisions dans le domaine de la promotion des exportations hors hydrocarbures », a-t-il précisé. Selon lui, les missions confiées au Conseil consistent en la participation dans la définition de la stratégie du renforcement des exportations et l’examen des différents dispositifs d’encouragement qui pourront renforcer la « course » vers les exportations hors hydrocarbures. Ces missions, a-t-il poursuivi- comptent également l’établissement des propositions pouvant aboutir au placement des produits algériens dans les marchés étrangers, ainsi que d’initier toute proposition permettant de « booster » la compétitive des biens et des services algériens dans ces marchés. L’aspect consultatif conféré au travail du Conseil, représente, selon M. Djellab, « la meilleure façon pour la prise en charge des préoccupations des opérateurs économiques ». C’est dans cet esprit que le département du Commerce avait initié, en collaboration avec les autres ministères et le secteur privé, l’élaboration de la Stratégie nationale d’exportation hors hydrocarbures, a-t-il rappelé. Revenant sur les visées de cette stratégie, appuyée par le Centre International du Commerce (CCI) de Genève (Suisse), le ministre a précisé qu’elles portaient, dans une première phase, sur la mise en place d’une « feuille de route » comportant les axes essentiels de la promotion des exportations et le choix de quatre secteurs stratégiques pilotes à fort potentiel d’exportation. Ces secteurs sont ceux des produits agroalimentaires et boissons, les produits pharmaceutiques, les pièces et composantes automobiles et électroniques, ainsi que les Technologie de l’information et de la communication (TIC). La stratégie porte également sur la définition des domaines horizontaux à même de renforcer la compétitivité des produits algériens sur les marchés extérieurs : le financement à l’export, la facilitation des échanges logistiques, la gestion de la qualité des emballages, ainsi que l’information et la promotion commerciale. A noter que les objectifs stratégiques de la SNE sont la diversification de l’économie algérienne, l’amélioration du climat des affaires pour attirer les investissements et renforcer la compétitivité des entreprises, le renforcement des capacités et la qualité des productions et de gestions des entreprises, orientées à l’export, et enfin, la favorisation du commerce extérieur dans le cadre d’un développement durable et inclusif. Concrètement, ceci marque comme cible à viser, à moyen terme, un potentiel de 7 milliards de dollars d’exportations algériennes hors hydrocarbures. Il est question aussi d’étoffer l’offre exportable d’en moins, vingt nouveaux produits qui n’ont jamais fait l’objet d’exportation auparavant. La stratégie ambitionne aussi de pénétrer une quinzaine de nouveaux marchés avec une déclinaison par zones, soit cinq (5) en Afrique subsaharienne, cinq (5) en Union Européenne et cinq (5) autres en Asie et en Amériques.
N.M