Etiquetage des prix et la provenance des viandes: Les bouchers contestent

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Après l’entêtement de certains commerçants à appliquer les instructions ministérielles, c’est au tour des bouchers de contester. Le ministère du Commerce entend lutter contre les pratiques commerciales illicites et à protéger le consommateur. C’est pour ce faire qu’une instruction a été délivrée il y a une dizaine de jours. L’article 4 de la loi «N° 04-02 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004 fixant les règles applicables aux pratiques commerciales», le «vendeur doit, obligatoirement, informer les clients sur les prix, les tarifs et les conditions de vente des biens et services» et ce, par «voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié». Cette instruction du ministère du Commerce, est toutefois peu suivie et ce, malgré les sévères sanctions applicables contre les récalcitrants. Pour s’en défendre beaucoup disent ignorer son existence alors que d’autres se prennent un malin plaisir à signifier son caractère inutile. Ils relèveront au passage l’importance du respect de l’hygiène et non de la provenance de la viande. D’autres, quant à eux, craignent que leurs revenus ne baissent à la suite de l’application de ladite mesure. Pourtant cette derniè- re est bel est bien importante. Il ne faut pas ignorer que la commercialisation de produits locaux diffère de ceux importés. Il y a, primo, une différence en terme de qualité et de prix, et secundo, de conditionnement, de transport et de stockage. Encore faut-il rappeler que les spé- culations vont bon train. Certains réseau de trafic vont jusqu’à saisir l’avènement du mois de Ramadhan, pour commercialiser des viandes impropres à la consommation, celles-ci étant fortement demandé au cours du mois. Les clients de leur côté saluent l’initiative et affirment vouloir connaître l’origine de la viande qu’ils consomment ou du produit étalé. Ceci devant les apaiser, notamment quant à la technique d’abatage qui doit respecter le rite islamique. Il importe de rappeler que la commission interministérielle chargée de délivrance de licences d’importation a tout récemment attribué «19 licences pour l’importation de 20 000 tonnes de viandes rouges fraîches». «17 000 autres tonnes de viandes rouges» ont déjà été importées depuis le début de l’année 2017 à travers des licences d’importation attribuées au titre de l’année 2016. Le ministère du Commerce a pour sa part informé que 50% de ces quantités seraient importées d’Espagne, tandis que le reste proviendrait de France, d’Italie, de Brésil et de NouvelleZélande. Les bouchers devraient faire de même.