Etats Unis d’Amérique: Les enjeux géostratégiques des élections du 05 novembre 2024 de la plus grande puissance économique et militaire au niveau mondial

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 1.-Les Etats Unis d’Amérique première puissance miliaire et  économique mondiale

 Le Congrès américain  a adopté   un budget faramineux de 886 milliards de dollars pour la défense des États-Unis en 2024, prolongeant un dispositif de surveillance électronique internationale très utilisé par le renseignement américain qui  permet aux services de sécurité américains de mener des programmes de surveillance électronique — y compris via la consultation de courriers électroniques — de ressortissants non américains à l’étranger, sans demander de mandat judiciaire systématique. Ainsi, sur   le plan militaire, selon  la majorité des experts militaires, l’armée américaine est la seule à pouvoir intervenir sur l’ensemble de la planète grâce à ses bases réparties sur tous les continents et à ses flottes de guerre naviguant sur tous les océans, la  puissance militaire américaine s’exprimant  à travers la possession de l’arme nucléaire. Cette organisation permet aux USA d’intervenir partout dans le monde.  Sur le plan économique, les   entreprises des USA investissent dans le monde entier  dominent  les segments scientifiques grâce à ses universités et aux unités de recherche des entreprises qui attirent les meilleurs chercheurs du monde, cette domination étant facilitée par le contrôle d’internet et des principales chaînes de télévision par satellites et les  maisons de production d’Hollywood qui  dominent  le marché mondial de production des films et des séries télévisées,  imposant  l’americanway of life dans le monde.  Les USA en 2023 représentent pour 4% de la population mondiale 26,05% du PIB mondial et le   classement des dix premières puissances économiques mondiales en 2023, basé sur le PIB nominal, se présente comme suit :  États-Unis : 27 361 milliards USD -Chine : 21 643 milliards USD  – Japon : 4 365 milliards USD – Allemagne : 4 120 milliards USD  – Inde : 3 820 milliards USD –Uni : 3 538 milliards USD – France : 2 854 milliards USD  – Canada : 2 365 milliards USD – Russie : 2 240 milliards USD  – Brésil : 2173 milliards USD, soit au total   74 479 milliards de dollars soit 70,59 % du PIB mondial  et  USA représente 36,73%  Concernant les organisations économiques  internationales en référence au produit intérieur brut PIB courant, bien  qu’imparfait  mais étant pour l’instant la référence  pour classer les pays en fonction de la création de sa richesse , le   G7 pour une population de 779,3 millions d’habitants sur un total de 8,025 milliard d’habitants en 2023  composé  des  Etats Unis d’Amérique du –  Japon  de la   – Grande Bretagne  – France  – Canada  totalise   46857 milliards de dollars    soit 44,41% du PIB mondial et les USA représente  58,39%.. Pour le  G20    plus de 80 % du commerce mondial et les deux tiers  de la population mondiale environ 90 % du PIB mondial soit 94500 milliards de dollars  les USA représentent  28,95%,  Au sein au G7, certes en décroissance   les USA domine toujours le classement et ont une influence déterminante  même  face au poids des BRICS+  qui   au 1er janvier 2024,en plus des cinq membres fondateurs, la  Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde  l’Afrique du Sud  ayant été  rejoint par   l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. ne cesse de croître, où 1990, leur poids dans le PIB mondial atteignait à peine 10 % et  25,5 % en 2018 et pour 2023 selon les statistiques internationales, nous avons   un  total  de 33.001 milliards de dollars    sur un PIB mondial en 2023 105540 milliards de dollars  soit 31,42%  pour une population de  3614 millions d’habitants sur un total de 8 milliard  soit 45,17%. Lors de la réunion tenue à Kaza -Russie du 22 au 24 octobre 2024,  il  a été décidé d’ajouter 13 pays en tant que « membres partenaires » et non-membres à part entière,  l’Algérie : la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Indonésie, le Kazakhstan, la Malaisie, le Nigéria, la Thaïlande, la Turquie, l’Ouganda, l’Ouzbékistan et le Vietnam. Ainsi en termes d’accroissement du  PIB , les partenaires des BRICS+  représentent 4995 milliards de dollars  avec une population de  971 millions d’habitants , ce qui porte la part des  10 BRICS+ et des  partenaires à 37.996 milliards de dollars soit 36,18%  du PIB mondial de 2023 pour une  population de 4,585 milliards d’habitants soit 57,31% de la population mondiale. Ainsi, malgré un poids décroissant, depuis la fin de la Guerre froide, les USA avec 337 millions d’habitants en 2023, sont la première puissance économique  de la planète. Dans ce cadre , il est  utile  de mettre  en relief les principaux  indicateurs de l’économie américaine .   Pour l’année 2023 , l’économie américaine a connu une croissance de 2,5 % contre 1,9 % en 2022   tirée par la consommation des ménages, les exportations et les dépenses gouvernementales, alors que le déficit budgétaire dépassant 2 000 milliards de dollars  7 % du produit intérieur brut . Le déficit de la balance courante qui restera  élevé en 2024, alimenté principalement par le déficit structurel de la balance des marchandises (3,9 % du PIB en 2023).Les réserves de change  des USA sont  estimées à 37,3 milliards de dollars en août 2024 non compris les réserves d’or estimées à 8133 tonnes,   montrant que les  réserves de change ne sont qu’un moyen et que pour tout processus  de développement durable, il s ‘agit de  transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles .Les exportations de biens et services ont augmenté de 33,4 milliards de dollars, soit 1,1 %, en 2023 pour atteindre 3051,8 milliards de  dollars, les exportations de biens ayant  diminué de 37,2 milliards de dollars et  les exportations de services ont augmenté de 70,6 milliards de dollars. Les  importations de biens et services ont diminué de 138,0 milliards de dollars, soit 3,5 %, en 2023 pour atteindre 3831,6 milliards de dollars , les importations de biens ayant  diminué de 160,6 milliards de dollars et les importations de services augmentant de 22,6 milliards de dollars. A l’issue de l’exercice fiscal 2024, clos le 30 septembre 2024, le déficit s’est monté à 6,4% du produit intérieur brut (PIB), contre 6,2% en 2023, selon  le département du Trésor pour un montant de  1.833 milliards de dollars, en hausse de 8% par rapport à l’année 2022.  La dette publique  est en  2023 de 32824,77 milliards de dollars contre en  2022 de 30985,91  milliards de dollars avec des prévisions pour 2024 de  34908,4 milliards de dollars et pour 2025  de   37148,75 milliards de dollars. Le taux d’inflation a été de 4,6% en 2021, un pic de 8% en 2022, 4,5%  en 2023 et une prévision  de 2,3% en 2024 et le   chômage frappe entre 6/7 millions d’Américains, le taux ayant  été de 6,64% en 2022, 3,61% en 2023 avec une prévision de 3,85% en 2024 avec un taux de chômage de 4,1 % selon les  données officielles  mais  selon le Wall Street Journal  de 4,05 % à 4,14 % entre septembre et octobre 2024  . Pour juguler la forte inflation, qui avait atteint en juin 2022 un niveau inédit depuis le début des années 1980, 9,1% sur un an, la banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux à onze reprises entre mars 2022 et juillet 2023. L’inflation ayant désormais ralenti, la Réserve fédérale envisage de les abaisser dans les mois qui viennent, ce qui rendra le crédit plus abordable pour les ménages.

 2.-Dominance du  dollar  US  comme monnaie internationale  et la stratégie  des BRICS

Avec la  fragmentation et la potentielle réorganisation de l’activité économique et financière mondiale en blocs distincts qui  pourraient encourager certains pays à utiliser et à détenir d’autres monnaies internationales et de réserve, la  tenue du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg en août 2023 s’est accompagnée de déclarations officielles dénonçant la place de la monnaie américaine dans l’économie mondiale. Moscou et Brasília ayant  annoncé vouloir limiter leur exposition au billet vert. Mais suffit-il de déclarer la fin de l’hégémonie du dollar pour la faire advenir ?   Car le   Dollar américain tire sa force de son rôle de monnaie de réserve du monde. Aujourd’hui, la plupart des pays acceptent le dollar comme mode de paiement, même à la place de leur propre monnaie. Entre 2021/2022, selon les données du FMI du 28 avril 2023, la part du dollar, dans les paiements mondiaux s’élève à environ à 38 %, l’euro faisant jeu égal avec le dollar ; les avoirs de réserves de change sont d’environ 20 % pour l’euro tandis que celle du dollar américain se situait aux alentours de 60% et la part du dollar dans les réserves de changes mondiales est passée de 71% en 1999, à 58% en 2022, l’euro 20,5%, le yen 5,5%, la livre sterling 5% et le yuan chinois 2,7%.    En 2023, à Londres, première place mondiale sur les changes (38 % de l’activité mondiale), la part du dollar dans les volumes quotidiens s’est renforcée à plus de 45 % alors que celle de l’euro chutait de 19 % à 16,6 %, selon les données du London Foreign Exchange Committee. Selon une étude d’Eurostat, 46 % de l’ensemble des échanges de biens réalisés  en 2023 par l’Union européenne     avec le reste du monde ont été libellés en euros, tandis que 42 % l’ont été en dollars et 12 % seulement dans d’autres monnaies, l ‘euro arrivant  en tête pour les exportations extracommunautaires, avec une part de 52 %, devant le dollar (32 %) et les autres devises (13 %)..  Pour les extrapolations , il faut toujours prendre des précautions en fonction de plusieurs paramètres et variables à la fois économiques, sociales et  géopolitiques à horizon 2030   où certaines prévisions font que le  poids du dollar  pourrait diminuer à 40-45%. Les récentes données   du FMI sur la composition en devises des réserves de change (COFER)   indiquent une baisse progressive continue de la part du dollar dans les réserves de change des banques centrales et des États, mais n’a pas été  contrebalancée par l’augmentation des parts des autres principales monnaies, que sont l’euro, le yen et la livre mais par les « monnaies de réserve non traditionnelles » notamment celle du dollar australien, du dollar canadien, du renminbi chinois, du won sud-coréen, du dollar singapourien et des devises nordiques. C’est dans ce cadre que rentre l’objectif  du sixième sommet annuel, en 2014,où  les fondateurs des BRICS, la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud ont officialisé la création d’une banque commune la NDB, dont le siège est à Shanghai d’un fonds de réserve, visant à s’affranchir de la tutelle du dollar et des institutions de Bretton Woods mises en place après la deuxième Guerre mondiale (Fonds monétaire international et Banque mondiale), banque qui est dirigée actuellement par l’ex-présidente brésilienne, Dilma Rousseff. C’est sous l’impulsion des BRICS que le G20 a transformé le forum de stabilité financière en conseil de stabilité financière, les BRICS ayant soutenu le rapport sur les G-SIFI pour réduire les risques moraux des institutions financières systématiquement et globalement importants, les fonds de couverture, le shadowbanking, les produits dérivés financiers des marchés offshore et les agences de notation qui ayant été ramenés pour la première fois sous la supervision.  Une partie des réserves de la Banque des BRICS+ pourrait être concentrée, par l’émission d’emprunts sur le marché financier international en utilisant  leurs devises étrangères afin de réduire le risque d’inflation et de rétrécissement de leur réserve de devises étrangères, et de mieux servir leurs économies réelles Par ailleurs , les bénéfices que la banque de développement pourraient tirer de l’investissement dans les économies réelles et dépasseraient largement ceux que les banques centrales pourraient tirer de l’achat de bons du Trésor des pays développés, et l’investissement dans les infrastructures pourrait stimuler la demande intérieure de ces pays, entraînant la croissance économique. La  Nouvelle Banque de développement ferait la promotion de l’usage des monnaies nationales des pays membres, ce qui pourrait promouvoir le commerce intérieur et l’investissement réciproque de ces pays, réduisant ainsi la dépendance au dollar. Comme lors  de différentes réunions dont la dernière à Kaza Russie en octobre 2024, il a été  prévu la mise en place d’un mécanisme de paiement durable pour le commerce bilatéral , des pays du BRICS, l’objectif à terme, pas dans l’immédiat étant la création d’une monnaie commune adossé à l’or . En 2030, le yuan pourrait détrôner le yen et la livre sterling comme troisième monnaie de réserve mondiale où paradoxalement, les tensions commerciales avec les Etats-Unis favorisent la devise chinoise qui, selon Morgan Stanley, pourrait représenter de 5% à 10% des réserves de change dans le monde horizon 2028/2030 . Mais tout cela sera fonction  des estimations de certains organismes comme la Banque mondiale ou le Centre for Economics and Business Research (CEBR), pour qui la Chine pourrait devenir la première puissance économique mondiale d’ici 2030  à condition, toutefois, qu’elle maintienne un taux de croissance d’environ 5,5% par an,  ce qui n’est qu’une hypothèse.  Et sera t-elle réalisée.

 En conclusion, les élections américaines  ont une importance cruciale  pour l’avenir du monde du fait qu’en ce mois de novembre 2024  et encore pour longtemps, les USA qu’on  les aiment ou pas, sont la première puissance économique et militaire au monde. Car  en termes de PIB par habitant , ratio plus fiable que le  PIB   global,  la Chine malgré d’importants progrès,  est  très  loin  des USA, du fait que le  PIB par habitant en 2023 pour les USA , 337 millions d’habitants, est de 81000 dollars   alors que pour la Chine, 1,4 milliard d’habitants , le PIB par tête d’habitant est estimé en 2023 à 12513 dollars  soit 15% de celui des USA .Devant tenir compte des effets dévastateurs du réchauffement climatique ayant  des incidences sur la géostratégie, notamment le problème lancinant de la  pénurie  l’eau douce, comme le montre l’impuissance actuelle des Nations unis à faire respecter  ses décisions, des paroles et encore des  paroles sans aucun effets, , le monde notamment au Moyen Orient et en Afrique, devrait connaitre  un profond bouleversent géostratégique  entre 2030/2050/ 2070  ou les rapports de force  qui détermineront  la nouvelle architecture des  relations internationales.

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