Établissements d’accueil de la petite enfance: Le nouveau décret exécutif en vigueur à la prochaine rentrée scolaire

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Le décret exécutif amendé fixant les conditions de création, d’organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements d’accueil de la petite enfance, entrera en vigueur à la prochaine rentrée scolaire, a annoncé la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia.

La ministre qui a intervenue lors d’une rencontre organisée à l’effet d’enrichir le projet de guide pédagogique destiné à ces établissements, coïncidant avec la célébration de la Journée de l’enfant africain

(16 juin), Eddalia a précisé que le texte portant amendement de ce décret, approuvé récemment en Conseil du Gouvernement, «sera bientôt publié dans le Journal officiel en prévision de son entrée en vigueur à la prochaine rentrée scolaire». La révision de ce décret tient compte des données et indicateurs socio-économiques et de développement, a précisé la ministre ajoutant que «seulement 150 000 des 5 millions enfants de moins de 5 ans que compte le pays bénéficient d’une prise en charge au niveau des 2535 établissements d’accueil de la petite enfance (garderies et jardins d’enfant), à travers tout le territoire national», estimant que le nombre d’enfants bénéficiant de ces établissements était «minime». À cette occasion, la ministre a indiqué que «des contrôleurs et inspecteurs bénéficient d’une formation à l’effet de suivre l’application des dispositions de la loi relative à ces établissements» et «contrôler les tarifs proposés et la qualité des prestations fournies au profit de ces enfants», appelant à ce que «le caractère pédagogique et éducatif prenne le dessus sur le volet commercial». S’agissant de l’élaboration du guide pédagogique destiné aux établissements d’accueil de la petite enfance, Eddalia a fait savoir qu’il avait pour but «la révision des programmes pédagogiques dispensés à l’enfant, en accord avec la stratégie du secteur en matière de protection sociale de l’enfance», en vue d’«accompagner ces établissements d’un programme éducatif unifié à travers le territoire national».

Ce guide a pour objectif de permettre aux établissements d’accueil de la petite enfance «de préparer l’enfant à accéder à l’école et à garantir le développement de ses capacités intellectuelles et physiques et sa préparation sur les plans psychologique, intellectuel et social». Il vise, entre autres, à contribuer au «développement de la formation de base et de la formation continue en matière de prise en charge de l’enfant». Évoquant des réalisations nationales accomplies en la matière, la ministre a indiqué que l’examen et l’élaboration des 6  textes d’application relatifs à la loi 15-12 portant protection de l’enfant ont été finalisés et trois décrets exécutifs déjà promulgués. L’élaboration d’un nouveau texte régissant l’accueil des enfants à domicile a été parachevée pour élargir le champs de prise en charge de la petite enfance, parallèlement à l’entame de la révision de la loi 09-02 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, a fait savoir Ghania Eddalia, rappelant le décret exécutif (N° 221-18 daté du 6 septembre 2018) fixant les conditions de création, d’organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements privés d’éducation et d’enseignement spécialisés pour enfants handicapés mentaux. La ministre a mis l’accent sur l’attachement du secteur à renforcer le réseau institutionnel de protection de l’enfance.

Leur nombre atteindra, cette année, 106 établissements, a-t-elle ajouté rappelant la nouvelle loi sur la santé qui a consacré une bonne partie à la prise en charge de la santé mère-enfant et à l’adolescence», ce qui dénote l’attention qu’accorde tous les départements ministériels à la protection de l’enfance. Par ailleurs, elle a indiqué que le nombre des handicapés candidats aux examens de fin de cycle primaire, moyen et secondaire relevant du ministère de la Solidarité nationale s’élevait à «1615 candidats handicapés, dont 329 candidats à l’examen du baccalauréat, 447 au BEM et 839 à l’examen de fin de cycle primaire, dont 43 enfants autistes». Évoquant la célébration de la Journée de l’enfant africain, la ministre a rappelé la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant portant sur les questions de l’enfance dans le continent visant à renforcer les droits de l’enfant inscrits dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) dans les programmes de développement.