Les fenêtres Fifa des mois de septembre et octobre sont souvent appréhendées par les différentes sélections nationales, car les joueurs venaient juste de sortir d’une longue préparation d’intersaison, pour reprendre la compétition officielle qu’ils entament naturellement dans une modeste forme avant de monter en puissance au fil des rencontres.
C’est dire que l’entraîneur national, Vladimir Petkovic, a dû pousser un ouf de soulagement après avoir réussi avec un sans faute les quatre matchs des Verts comptant pour les deux fenêtres en question et qui ont coïncidé avec les quatre premières journées des éliminatoires de la CAN-2025. Au terme de ces quatre matchs, les Verts ont validé leur billet pour la prochaine édition de la messe footballistique continentale qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Une performance qui permet à l’ancien sélectionneur de la Suisse de profiter des deux matchs restants dans ces qualifications, contre la Guinée équatoriale, en déplacement, et le Libéria à domicile, afin de tester de nouveaux joueurs ou ceux n’ayant pas eu l’occasion de jouer lors des précédentes rencontres en vue de la reprise des éliminatoires du Mondial-2026 en mars prochain. Il y a lieu de souligner, dans la foulée, que la victoire réalisée lundi passé à Lomé face à la sélection togolaise est la troisième de suite en terres africaines, après avoir déjà battu, en juin dernier, l’Ouganda à Kampala au titre de la quatrième journée des éliminatoires de la CAN, puis le Mozambique en déplacement lors de la 2e journée des qualifications à la CAN. Une prouesse qui permet aux joueurs de l’équipe nationale de gagner davantage en confiance, surtout que les conditions du jeu en Afrique sont très difficiles, eux qui ont réussi par exemple à préserver leur maigre acquis face au Togo pendant près de 80 minutes. Cependant, force est de constater que les erreurs défensives des Fennecs persistent, malgré qu’ils ont encaissé un seul but lors des quatre précédents matchs. Mais les spécialistes sont unanimes à prévenir que lesdites erreurs seront payées cash quand ils sont face à des sélections de gros calibre. D’ailleurs, contre le Togo, aussi bien à l’aller qu’au retour, la défense algérienne, à force d’avoir commis beaucoup de bévues, a failli encaisser plus qu’un but. On pense notamment à la deuxième mi temps de la rencontre de lundi dernier qui a vu le gardien de but Guendouz étaler toute sa classe pour sauver son équipe à plusieurs reprises . D’ailleurs, les Eperviers ont réussi à tirer 10 fois sur la cage algérienne et tenter pas moins de 22 actions offensives, ce qui est énorme pour un adversaire loin d’être un foudre de guerre.
Aouar, Boudaoui et Gouiri marquent des ponts
Sur le plan individuel, on peut dire que certains joueurs ont réussi à tirer leurs épingles du jeu, marquant de précieux points lors des deux précédents matchs. C’est le cas pour Aouar, Boudaoui, Gouiri et Bensebaïni. Aouar s’est illustré dans son nouveau poste de meneur de jeu, en se positionnant souvent derrière l’attaquant de pointe. D’ailleurs, c’est dans ce rôle qu’il s’est découvert un sens de but, comme le témoignent ses 7 réalisations, en club et en sélection, depuis le début de cette semaine. Quant à Boudaoui, il a tout fait au milieu de terrain lors de la deuxième mi-temps du match d’Annaba et tout le temps de la partie de Lomé. Il a excellé dans la récupération et la relance, alors que Gouiri a prouvé qu’il sait très bien jouer dans la surface de réparation et qu’il est aussi capable de créer le danger de la moindre occasion, grâce à son bon positionnement sur le terrain. Quant à Bensebaïni, il s’impose désormais comme le véritable patron de la défense algérienne. Il joue avec élégance et en grande confiance, sans la moindre erreur individuelle. Il a beaucoup gagné en expérience depuis qu’il est allé monnayer son talent dans le championnat allemand, l’un des meilleurs en Europe. Sa présence lors des quatre précédents matchs a été très bénéfique, car il était toujours là pour sauver les meubles au vu des nombreuses erreurs commises par ses coéquipiers en défense. Pourtant, en sélection, l’enfant de Constantine évolue comme arrière central, alors qu’en club (Dortmund) il est utilisé comme latéral gauche. Cela ne lui a pas, pour autant, dérangé ou lui a causé un problème d’adaptation, au point où il est devenu tout simplement indispensable dans l’échiquier des Fennecs. Ce n’est pas le cas pour le milieu de terrain Zerrouki, qui, bien qu’il arrive à son 40e match avec les Verts, dont 31 titularisations, ne parvient toujours pas à hisser son niveau ni faire l’unanimité autour de lui. Ses passes sont souvent vers l’arrière, alors qu’il perd d’énormes duels. Tout cela pousse tout le monde à s’interroger sur le secret de son statut d’élément indispensable qu’il s’est offert aussi bien sous l’ère de Belmadi, qui était le premier à l’avoir convoqué, ou celle de son successeur Petkovic. L’autre flop de la double confrontation face au Togo est sans doute le capitaine Riyad Mahrez. Alors que tout le monde tablait sur lui après son retour, en septembre dernier, en sélection après sept mois d’absence, l’ailier de l’Ahly de Djeddah n’a toujours pas retrouvé son top niveau. Lui-même a reconnu, à l’issue du match de lundi dernier, qu’il faudra encore travailler en club pour arriver en meilleur forme en sélection lors des prochaines échéances. Du coup, certains pensent qu’il serait mieux pour le coach national de ménager l’ex-vedette de Manchester City lors de la prochaine fenêtre FIFA en novembre, vu que les deux derniers matchs des éliminatoires seront sans enjeu, il est préférable que Petkovic donne leurs chances aux autres jeunes qui évoluent dans son poste d’ailier droit, à l’image de Belloumi, Hadj Moussa et Bouanani. Ce sera également une manière pour l’entraîneur national de protéger Mahrez des critiques après ses dernières piètres prestations en sélection, et le laisser travailler davantage au sein de son club avec l’espoir de revenir plus fort en mars prochain.