Au-delà de l’identité du prochain sélectionneur national et de son profil, il est utile d’évoquer ce qu’attend les Verts dans les semaines, voire dans les mois à venir, en termes de restructuration et de renouvellement.
Après le fiasco en Côte d’Ivoire, tout le monde s’accorde à dire que le groupe a besoin de sang neuf, d’être régénéré, mais pour autant, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? C’est le dilemme et en même temps le défi que doit relever le futur entraîneur. Une tâche délicate et risquée, d’autant qu’il n’aura pas vraiment le temps de mettre en place son chantier ou de tergiverser. Il doit directement attaquer les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 qui se profilent à l’horizon. Un objectif essentiel pour ne pas dire vital pour la FAF, mais pas seulement. Les fans n’accepteront pas un nouvel échec à même de leur faire regretter le départ forcé de Djamel Belmadi. L’équipe nationale se trouve de nouveau à la croisée du chemin, mais cette fois sans son timonier qui a régné en maître absolu pendant plus de six ans. Va-t-elle dès lors perdre la boussole et naviguer à vue sous le tâtonnement de son nouveau coach ? Cela dépend essentiellement du caractère, de l’expérience et du savoir-faire de ce dernier. Son choix est déterminant pour l’avenir des Verts.Toutefois, il faut dire que Belmadi a laissé une bonne pâte qui reste néanmoins à travailler. Sous son ère, de nombreux binationaux, mais aussi d’autres joueurs talentueux ont rejoint les rangs de l’EN. Certains d’entre eux constituent sans aucun doute l’avenir de l’équipe. On pense notamment aux Gouiri, Ounas, Chaïbi, Amoura, Aît Nouri, Amoura, Aouar, Boudaoui ou encore Bouanani. La nouvelle vague qui doit rapidement reprendre le flambeau sous l’égide des anciens tauliers comme Bennacer, Bentaleb et Bensebaini. Il va falloir que le passage de témoin se fasse le plus rapidement possible pour entamer une nouvelle ère, mais il faudra éviter les changements brusques au risque de connaître une cassure fatale pour l’avenir des Verts.Les joueurs, et pas des moindres, ayant tout connu avec la sélection nationale, des joies et des peines, sont appelés à se retirer doucement pour laisser la place aux jeunes. Mais, cela doit se faire graduellement, surtout pour ceux qui estiment qu’ils peuvent encore apporter leur contribution à l’épanouissement du groupe.Ce n’est pas un sujet tabou d’évoquer la retraite internationale des Mahrez, Slimani, Mandi, Feghouli, Bounedjah et d’autres anciens cadres des Verts, mais il n’est pas du tout judicieux de perdre tous ces éléments d’un seul coup. L’âge n’est nullement un critère d’élimination systématique. C’est au cas par cas. La motivation, la détermination et surtout la forme physique sont autant de facteurs qui devraient orienter le prochain sélectionneur dans ses choix futurs.Mais une chose est sûre, l’équipe nationale a besoin d’un nouveau centre de commandement, d’une autre routine pour sortir de la spirale des défaites. Malheureusement, elle n’aura pas le temps pour se permettre une période de transition. Le changement doit se faire dans la continuité et la sérénité.
Ali Nezlioui