Que pouvait-on espérer du tirage au sort de la CAN effectué ce lundi à Rabat ? Rien de particulier en fait, car il n’y a plus de petites équipes en Afrique.
Un constat qui vaut pour tout le monde ou presque, à fortiori dans ce genre de compétitions où l’échelle de valeur est souvent battue en brèche. Combien de fois n’a-t-on pas assisté à d’énormes surprises, lors des CAN précédentes. L’équipe nationale est bien placée pour le savoir, elle qui a été éliminée sans gloire dès le premier tour lors des deux dernières éditions au Cameroun et en Côte d’Ivoire. En héritant du Burkina Faso, de la Guinée Equatoriale qu’on vient de croiser lors des éliminatoires et le Soudan, les Verts ne sont pas plus vernis que d’autres têtes de série, ni plus malchanceux. Ce sont des adversaires comme les autres capables de sortir le meilleur d’eux-mêmes dans ce genre de tournois où la hiérarchie est bousculée, malmenée, voire piétinée. Le plus important est de se concentrer sur sa préparation pour arriver à la compétition dans les meilleures conditions. Aristide Bancé, l’ancien international burkinabè l’a bien compris. « Il n’y a pas de petites équipes, à chaque CAN, on assiste à des surprises. L’Algérie, la Guinée Équatoriale et surtout le Soudan, ça ne va pas être facile. Le Soudan, nous ne l’oublions pas, a fait tomber le Ghana. C’est à nous de se mettre au diapason. Il faut prendre la compétition match par match et mettre beaucoup d’envie. Parfois, ce n’est pas l’équipe la plus talentueuse qui gagne, mais la plus battante qui montre le plus d’envie. Il faut tirer leçon des échecs passés et mouiller le maillot pour réaliser le meilleur résultat possible, a-t-il déclaré avec beaucoup de justesse au lendemain du tirage au sort. Ce qui est valable pour sa sélection l’est tout autant pour les Verts. On ne pouvait pas mieux résumer la situation des poulains de Valdimir Petkovic lorsqu’ils aborderont la prochaine CAN au Maroc. Un Petkovic dont la priorité pour le moment est la qualification au prochain Mondial. Le coach suisse, qui a assisté au tirage au sort à Rabat, ne perd pas le nord. « Actuellement, le plus important ce n’est pas la CAN, mais plutôt la qualification au Mondial 2026 que nous devons aller chercher. Il sera plus facile pour nous d’aborder la CAN en ayant validé notre qualification en Coupe du monde », a-t-il rappelé. Cela ne l’empêche pas d’avoir une idée sur son trouve qu’il juge difficile. « C’est un tirage assez intéressant, mais qui n’est pas facile pour nous. Il n’y a pas de petites équipes à la CAN. Nous allons bien nous préparer et jouer à fond nos matchs. Il est vrai que nous avons une idée sur nos adversaires, notamment la Guinée-équatoriale que nous avons affrontée dernièrement lors des qualifications de la CAN-2025. Toutefois, on doit se concentrer sur nous-mêmes et ne pas trop penser aux sélections que nous allons affronter », précise-t-il. Petkovic sait par ailleurs que son équipe aura un statut à défendre au Maroc, il l’assume pleinement. « Il est évident que nous sommes les favoris du groupe et nous devons assumer ce rang. Notre premier objectif sera de nous qualifier pour le deuxième tour, après on verra », dira-t-il en guise de conclusion.D’ici le mois de janvier 2026, date du début de la CAN, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts, mais à présent tout le monde est fixé sur son sort. Chaque sélection a largement le temps de se préparer en conséquence et de réaliser son objectif. Tout dépend de l’état d’esprit avec lequel on abordera la compétition.