Est-on en train d’assister à une nouvelle dynamique animée par de jeunes joueurs au sein de la sélection ? Au vu des deux dernières prestations de l’équipe nationale contre respectivement la Somalie et le Mozambique, force est de constater que les principaux protagonistes ont changé de noms chez les Verts.
On attendait les Mahrez, Feghouli, Slimani et autres Bounedjah en sauveurs, finalement les Amoura, Chaïbi, Boudaoui et Zerrouki leur ont volé la vedette. La mutation semble avoir bien commencé au sein de la sélection. Ces derniers vont-ils prendre le pouvoir ? Doit-on leur confier les clés de la maison ? Des questions auxquelles on ne peut pas répondre dans l’immédiat, mais il faut avouer que l’équipe est en train de changer de visage. Beaucoup de ces joueurs espèrent trouver une place de titulaire et devenir des tauliers sur lesquels le coach national peut s’appuyer. Cette nouvelle génération fait plus que pointer du nez, elle apprend vite, à l’image de Fares Chaïbi, le sociétaire de l’Eintracht Francfort, auteur du premier but face au Mozambique. Il s’est avéré un élément clé dans la réussite des Verts à Maputo. « C’était un match dur, un terrain pas très facile à jouer, mais on savait que c’était important de venir prendre les trois points ici. Notre capitaine, Riyad Mahrez, nous l’a dit avant le match, en s’adressant surtout aux nouveaux, il fallait faire un match solide. Ce sont ce genre de matchs en Afrique qu’on ne connaît pas avant de les avoir disputés », a-t-il confié après le match victorieux de l’équipe nationale en terre mozambicaine. Il a gagné en échelon tout comme ses coéquipiers Mandrea, Amoura, Zerrouki, Boudaoui et Ounès. Ce ne sont plus de simples doublures, mais ils font désormais partie de l’ossature de l’équipe. L’entraîneur national peut ainsi compter sur un groupe d’au moins 16 joueurs pour faire du coaching gagnant, comme ce fut le cas au Mozambique. La profondeur du banc lui offre des solutions supplémentaires et d’autres perspectives au niveau du jeu. La montée en puissance de ces jeunes joueurs poussera leurs camarades à croire en leur talent à leur tour. On attend avec impatience l’émergence des Aouar, Gouiri et autres Bouanani dont l’adaptation avec leur nouvel environnement prend un peu plus de temps que prévu. Mais il faut savoir être patient avec eux. C’est pour cette raison que la présence des anciens, comme Mahrez, Feghouli, Mandi et Slimani, est importante pour les encadrer et les orienter avant de leur confier les rênes de l’équipe. Le passage de témoin doit se faire en douceur sans précipitation. Dans ce registre, la prochaine CAN en Côte d’Ivoire (13 janvier au 11 février 2024), sera révélatrice. Un véritable test pour tout le monde. On saura s’ils ont les épaules assez solides pour porter l’équipe nationale au sommet. Un défi énorme, mais ils ont les qualités pour le relever.
Ali Nezlioui