Equipe nationale-La préparation de la CAN remise en cause par les joueurs

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Les spéculations vont bon train dans les milieux footballistiques algériens au sujet des raisons de l’échec de la sélection algérienne dans la CAN 2017. Chacun va par sa propre version, non sans pointer un doigt accusateur à tel ou tel joueur. Même le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n’a pas échappé aux critiques. Certains vont même jusqu’à revendiquer son départ. Mais une déclaration de l’attaquant Islam Slimani, faite à l’issue du dernier match contre le Sénégal, mérite qu’on s’y attarde. En effet, le meilleur buteur des Verts en activité, a reconnu que ses coéquipiers et lui, avaient eu du mal pour s’adapter avec les conditions climatiques régnant au Gabon, ce qui leur a valu de rater le match le plus important du tournoi, à savoir celui inaugural contre le Zimbabwe, un match sur lequel tablait énormément George Leekens pour permettre à ses capés de se remettre en confiance après leur départ raté aussi dans les qualifications au Mondial 2018. «Peut-être parce que nous sommes arrivés au Gabon avant deux ou trois jours de notre premier match, ce qui s’est avéré insuffisant pour nous, afin de s’adapter avec les conditions climatiques de ce pays. à l’arrivée, on a eu des difficultés énormes pour évoluer sur notre vraie valeur face au Zimbabwe lors de notre première sortie dans l’épreuve. Nous avons même failli laisser des plumes, puisque l’adversaire a mené au score jusqu’aux dernières minutes de la partie. Cela dit, ce résultat nul, a fini par nous jouer un mauvais tour, notamment sur le plan psychologique. Je suis vraiment déçu, car nous aurions tant aimé procurer de la joie à notre peuple. Nous étions presque sûrs de nos capacités d’atteindre au moins la finale. Finalement, rien de cela ne fut, et nous voilà sortir de la compétition dès le premier tour, à cause d’un départ raté contre le Zimbabwe», a déclaré Slimani. Les propos de Slimani, confortent, on ne peut mieux, la position de l’ancienne star de la sélection algérienne, Rabah Madjer dans ce registre. Le champion d’Europe avec le FC Porto en 1987 avait mis en garde, avant même le début de la CAN, contre le choix du centre de Sidi Moussa comme lieu de préparation des Fennecs pour le rendez-vous continental. Il avait d’ailleurs tout le temps conseillé d’effectuer un stage de dix jours dans un pays limitrophe au pays hôte de la compétition, où règnent les mêmes conditions climatiques, à même de permettre aux joueurs de vite s’y adapter et entamer ainsi la CAN sur les chapeaux de roues. En fait, il s’agissait là d’une stratégie adoptée par la sélection algé- rienne lors de ses années de gloire, et elle a fini par porter ses fruits. Mais depuis quelques années, l’on n’accorde guère de l’importance à ce détail ô combien décisif, avec les résultats que tout le monde connait maintenant. Bessa N