Quel projet pour l’équipe nationale dans le moyen terme ? Faut-il changer le noyau de l’équipe ? Faut-il également changer d’approche et de comportement vis-à-vis des médias et des officiels ? Autant de questions que l’on devrait se poser à l’orée de la nouvelle année. Une chose est sûre, une mise à jour est nécessaire pour pouvoir se renouveler. Il faut se mettre une fois pour toutes dans la tête que l’équipe de 2019 et tout ce qu’elle a pu apporter comme joie, fierté et émotions, n’existe pas. On ne saura pas par ailleurs rebâtir sur les décombres de sa chute brutale à Blida. On peut, en revanche, faire revivre et se nourrir de son esprit conquérant sans pour autant tomber dans l’excès, comme on a pu le constater après le sacre au Caire. Belmadi, dont la réputation et la renommée commencent à s’effriter, surtout après les deux piètres prestations des Verts contre le Mali et la Suède, a plus qu’intérêt à remettre beaucoup de choses en cause, les critiques ne vont plus l’épargner à l’avenir. Il doit s’y préparer, car il semble avoir consommé son crédit sympathie chez de nombreux fans. Quand on sait qu’il a mis pratiquement toute la presse à dos, sa marge de manœuvre se rétrécit au fil du temps. Si son contrat est reconduit en principe jusqu’en 2026, il peut néanmoins ne pas aller à son terme. Dans le football, on ne cessera jamais de le répéter, tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. Désormais, il doit faire preuve d’innovation et une remise en question, notamment sur ses choix, est nécessaire pour sortir de la spirale négative dans laquelle il risque de se perdre. Il semble que certains joueurs ont fait leur temps. Il ne s’agit pas pour le moment de les mettre au placard, mais de les secouer un peu. Par ailleurs, il est important d’apporter du sang neuf pour repartir sur de nouvelles bases sans se retourner derrière soi. Le coach aura l’opportunité de recruter de nouveaux joueurs de qualité qui pourront donner un coup de fouet à l’équipe. On pense notamment à Aït Nouri et Aouar sans oublier les jeunes qui poussent comme Amoura, Zorgane, Boudaoui et d’autres qui ont besoin d’être responsabilisés pour grandir. Il est temps de les accompagner pour prendre le relais. La tâche incombe au coach dont le rôle est justement de réussir la transition sans heurts, ni cassure. C’est le défi qu’il doit relever dès le prochain stage du mois de mars. Son équipe sera très attendue dans ce registre. Sachant que la qualification à la prochaine ne devrait pas poser de problèmes, Belmadi sera jugé lors de la phase finale en Côte d’Ivoire et sa capacité à relancer la machine face aux ténors du continent. D’autant que sa dernière CAN a été un fiasco sur tous les plans. Le coach doit distribuer de nouvelles cartes en sélection, comme il l’a si brillamment, lorsqu’il a été appelé à la rescousse des Verts la première fois. Reste à savoir s’il a la capacité et l’énergie pour réussir.
Ali Nezlioui