La dernière prestation des Verts face à l’Egypte (1 -1), n’a pas été vraiment convaincante. C’est le moins que l’on puisse dire. L’absence de consistance et le manque de solutions dans le jeu face à un adversaire en infériorité numérique, ont mis à nu les insuffisances tactiques d’un onze toujours à la recherche de son équilibre.
L’arrivée de nouveaux joueurs au sein de la sélection a quelque peu redistribué les cartes, mais la cohésion et les automatismes doivent encore être travaillés pour atteindre le niveau escompté. Les nouveaux capés sont également appelés à fondre dans le moule pour trouver leur place au sein du groupe. Il leur faudra néanmoins un peu de temps pour s’acclimater à des conditions différentes que celles qu’ils ont toujours connues en Europe. Évoluer en Afrique exige une certaine adaptation qui n’est pas évidente pour tout le monde. Combien de joueurs brillants avec leur club en Europe, ont eu du mal à s’exprimer avec leur sélection quand ils débarquent en Afrique. Dans ce contexte, les internationaux issus du championnat local s’intègrent plus facilement, car ils sont dans leur élément. Ils ne se sentent pas dépaysés. Un paramètre qu’il faudra prendre en considération en prévision des futures échéances de l’équipe nationale. Des échéances importantes qui commencent dès le mois prochain avec au programme les deux premiers matchs qualificatifs au Mondial 2026. Le premier contre la Somalie, le 13 novembre à Alger et le deuxième à l’extérieur face au Mozambique, une semaine plus tard. C’est pour dire qu’il n’y a plus le temps aux essais et aux tests, comme l’a souligné le coach national lors de ses dernières interventions. D’autant que dans trois mois environ, les Verts auront rendez-vous avec la CAN en Côte d’Ivoire. Les défis vont s’enchainer et il va falloir être prêt pour les relever. Reste à savoir avec quel groupe ? Il faut dire que certains éléments de l’équipe nationale sont actuellement loin de leur forme optimale, alors que d’autres joueurs qui ne sont pas sélectionnés carburent à plein régime au sein de leur club. On pense notamment à Yacine Brahimi et Amir Sayoud. Y a-t-il une chance de les revoir en sélection, comme l’espèrent de nombreux suiveurs de l’équipe nationale ? Rien n’est moins sûr. Pour Sayoud, il s’agit d’un problème tactique. L’ex-stratège du CRB n’entre pas dans le schéma de Djamel Belmadi. Le coach national l’a déjà expliqué. Quant à Brahimi, il est probablement victime de ses déclarations dans lesquelles il estime que l’élimination des Verts de la dernière Coupe du monde n’est pas due seulement au mauvais arbitrage de Gassama. Apparemment, le coach lui tient toujours rancune et on n’est pas près de le revoir en sélection. C’est également le cas de Benrahma, après son altercation avec Belmadi, lors du dernier match des Verts face à l’Egypte. En revanche, il est fort probable que Belaïli fasse son retour, tout comme Bentaleb remis de sa blessure. En tout cas, on attend avec impatience et une certaine curiosité, la prochaine liste du sélectionneur qui doit être rendue publique dans une quinzaine de jours. Une liste définitive, à deux ou trois éléments près, avec laquelle Belmadi travaillera dans les prochains mois, voire plus.