L’essentiel pour les Verts, après leur victoire, vendredi, contre le Bénin qui leur ouvre grandes les portes de la qualification à la CAN 2019, programmée au mois de juin prochain au Cameroun. C’est ce que l’on retiendra en premier lieu de la prestation des hommes de Djamel Belmadi. Un succès important, mais il n’y a pas lieu de s’enflammer, car il faut avouer que tout n’a pas été parfait. Loin s’en faut.
Beaucoup de travail attend le sélectionneur national. Il faut dire que le rendement des tauliers de l’équipe nationale comme Mahrez, Brahimi ou encore Bentaleb est loin d’être satisfaisant. Cela devient même récurrent et inquiétant à la fois. Belmadi a promis de remédier à ce manquement au niveau de l’équipe nationale, mais il semble que le mal est plus profond qu’on le pense. Le temps sera son allié et son ennemi à la fois, car d’une part les échéances importantes se rapprochent et d’autre part seul la multiplication des stages et des matches pourrait lui permettre de tirer le maximum de tout un chacun. Le coach national a voué dernièrement peut être révisé à tout moment. Il est toujours à la recherche de son groupe. L’on peut dire d’ores et déjà qu’il peut compter sur deux potentiels titulaires à part entière. Il s’agit du latéral Youcef Attal et de l’attaquant Baghdad Bounedjah. Deux élé- ments qui ont confirmé, ce vendredi leur grand talent. Ce qui est loin d’être une surprise pour les observateurs, eu égard à leur forme actuelle en club. la sélection tient en ses deux joueurs des atouts non négligeables pour les prochaines échéances. C’est l’une des grandes satisfactions de ce match contre le Bénin. En revanche, l’on peut s’interroger sur la capacité et le potentiel du collectif face à des grosses cylindrées du continent. A-t-on une équipe capable d’aller loin en Coupe d’Afrique?
Pas sûr, même Belmadi a déclaré qu’il veut remporter toutes les compétitions auxquelles son équipe est engagée. Certes, c’est bien d’avoir un discours optimiste, mais force est de constater que beaucoup de chemin reste à parcourir dans ce domaine. il ne faut pas se mentir, l’équipe nationale actuelle ne peut pas être favorite actuellement pour remporter la prochaine CAN, ou même atteindre le dernier carré. C’est pour cette raison que Belamdi ne doit en aucun cas se mettre une pression inutile pour pouvoir travailler dans la sérénité et dans la calme, sachant que l’équipe nationale revient de loin. L’on doit s’estimer heureux d’avoir renoué avec le succès, après une longue période de disette durant laquelle les Verts ont perdu confiance en leurs capacités. Seule les succès peuvent remettre le groupe sur les rails et lui redonner la confiance. Car en football plus que d’autres secteurs, tout marche au mental. Le plus important en cette période de reconstruction est de mettre en place un projet de jeu avec un groupe restreint qui constituera l’ossature de l’équipe. Et puis laisser le temps au temps. L’une des vertus du sport en général et le football en particulier est la patience. Ce serait une erreur de penser que l’on a une équipe performante sous prétexte que l’on a des joueurs évoluant dans les grands clubs européens, ou que l’on a été quart de finaliste au Mondial 2014. Depuis, les Verts ont beaucoup perdu de leur superbe. Comme le confirment d’ailleurs leurs dernières piètres confrontations. Gageons que ce succès face au Bénin va un nouveau départ à nos capés qui auront l’occasion de le confirmer ce mardi au Bénin. Un test révélateur pour voir si la méthode Belamdi commence à prendre forme.