Environnement:  Impérative réhabilitation des CET aux normes internationales

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Plusieurs experts en économie verte et  intervenants en matière de gestion et recyclage des déchets ont convenu  de l’impérative réhabilitation des Centres d’enfouissement technique (CET) en cours d’exploitation aux normes internationales,  insistant, au même temps, sur la nécessité de les contrôler régulièrement.

Intervenant lors d’un colloque sur la gestion optimale des CET, organisé  par l’Agence nationale des déchets (AND), ces experts ont indiqué que l’Algérie produisait 35.000 tonnes de déchets au quotidien dont la grande partie est traitée au niveau des CET qui, désormais ne répondent pas aux  besoins vu l’augmentation du volume de déchets par rapport aux capacités des recyclage, appelant, à ce propos, à leur modernisation aux normes écologiques internationales. Dans ce sens, le directeur du programme de déchets au sein de l’entreprise  allemande GIZ, a fait savoir que l’Algérie avait investi depuis 2001 d’importantes sommes ayant atteint 40 milliards DA pour la création d’infrastructures qui sont désormais conformes aux normes internationales, soulignant la nécessité de mobiliser l’expérience requise pour réaliser des  infrastructures à une très haute performance. Il a indiqué, en outre, que 90% de ces infrastructures avaient des problème de conception et d’autres dysfonctionnements, mettant en garde contre ces derniers qui pourraient constituer un danger sur l’environnement et la santé publique. Par ailleurs, le même responsable a mis en avant l’attachement de son  entreprise, dans le cadre de la coopération algéro-allemande, à conférer davantage de professionnalisme au secteur tout en accompagnant les acteurs des domaines, faisant état de la formation de 20 ingénieurs en 2018 et durant le premier semestre de l’année en cours, lesquels contrôlent les centres chaque 6 mois. Par ailleurs, M. Fkairi a appelé les directeurs locaux de environnement et  les propriétaires des projets à s’assurer de tous les projets en termes de qualité des exigences techniques prévues par les cahiers de charge relatives à l’aménagement et la conception de sites devant abriter les centres d’enfouissement technique des déchets. Dans ce sens, il a préconisé aux directeurs des Etablissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et les gérants des Centres  d’enfouissement technique de s’assurer de la disponibilité des documents de l’emploi ainsi que les compétences et les capacités techniques dont nécessitent les opérations d’enfouissement, de traitement et de recyclage. Appelant les responsables du ministère de l’Environnement et de l’Agence nationale des déchets (AND) à accomplir leurs missions en ce qui concerne le meilleur encadrement et l’accompagnement de tous les acteurs, M. Fkairi  a incité les responsables des Collectivités locales à davantage de vigilance en matière de réalisation des futures projets (ministère de l’Intérieur) et de jouer un rôle comme une autorité de régulation dans ce domaine vital et sensible en vue d’éviter les erreurs du passé. Pour sa part, le directeur général de l’AND, Karim Ouamane a rappelé que la prise en charge des déchets ménagers, dont le volume s’élève à 13 millions tonnes/an, nécessite la mobilisation de 400 hectares de terre, ce  qui exige, a-t-il dit, la prise de mesures techniques à même d’allonger la longévité des Centres d’enfouissement pour une meilleure exploitation. la gestion des Centre d’enfouissement technique nécessite une bonne organisation à partir de l’entrée des déchets aux Centres en arrivant aux phases d’enfouissements, a-t-il précisé ajoutant que cela implique la maitrise de plusieurs normes des techniques d’enfouissement ainsi que la maitrise du lixiviat comportant des métaux lourds, ainsi que la mis en  place d’un système de collecte des biogaz en vue de les valoriser et éviter les explosions.  

N.I