Une nouvelle plateforme d’informations et de mise en relation entre les compétences algériennes établies à l’étranger et les talents vivant sur le territoire national sera lancée prochainement, en vue de soutenir les échanges et de lancer des projets de partenariat, a indiqué hier à Alger, le président de l’association de la diaspora algérienne « Djazpora », Fayçal Kaddour.
Intervenant lors des travaux des Journées de l’entrepreneuriat, qui ont débuté mardi au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), M. Kaddour a affirmé que « cette plateforme qui sera lancée incessamment va connecter et bâtir des passerelles entre les compétences algériennes établies à l’étranger et les talents vivant en Algérie, dans le but d’aider les jeunes algériens porteurs de projets et d’offrir des services aux opérateurs économiques souhaitant investir à l’étranger ».Participant à un panel de conférences consacrées à la question : « Quelles synergies mettre en place entre les talents établis sur le territoire national et la diaspora afin d’accélérer le développement du pays? », le président de Djazpora a précisé que cette plateforme contient des données détaillées sur les compétences algériennes et leurs expériences à l’échelle internationale qui seront mises à la disposition des jeunes algériens entrepreneurs et les opérateurs économiques voulant investir notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord ou faire appel à des compétences algériennes installées à l’étranger. Cette plateforme permettra aussi d’organiser des visioconférences et d’offrir la possibilité d’accéder à des réseaux d’affaires, aux porteurs de projets innovants en vue de concrétiser des projets de partenariat, a-t-il mentionné, assurant que son association oeuvre pour le développement économique de l’Algérie. »Nous croyons en la mutualisation des compétences algériennes au niveau local et international. Notre pays dispose de talents qui méritent d’être accompagnés et soutenus pour créer de la valeur ajoutée et de l’emploi. C’est l’objectif primordial de notre association », a souligné encore M. Kaddour.Pour sa part, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a précisé lors de son allocution, que « le CREA a établi dès sa création des contacts avec les représentants de la communauté nationale dans le monde », assurant que « l’Algérie a besoin de tous ses enfants pour réussir et devenir un pays leader au niveau africain et méditerranéen». Remerciant les membres de la diaspora algérienne venus partager leurs expériences avec les jeunes étudiants algériens, M. Moula a fait observer que « l’engagement de la communauté nationale pour leur patrie permet non seulement d’accroître le nombre de petites et moyens entreprises, mais aussi de contribuer à la hausse des exportations hors hydrocarbures et de services ».Les travaux de la deuxième journée de cet évènement, placé sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont été marqués par des échanges et un riche débat entre les différents participants. Des experts algériens et étrangers ont mis à profit cette tribune pour partager avec les étudiants leurs connaissances des écosystèmes internationaux et leurs expertises dans le domaine de l’entrepreneuriat.Les intervenants ont préconisé, dans ce contexte, l’intérêt de développer des projets compétitifs et innovateurs pour convaincre les fonds d’investissements, soulignant que les étudiants algériens ne doivent pas sous-estimer leurs capacités et la qualité de leurs formations pour réussir ce challenge.A ce propos, des conseils et des orientations ont été prodigués aux futurs entrepreneurs en matière, entre autres, d’élaboration de business plans, de labellisation de leurs projets, ainsi que du brevetage et de l’élaboration de stratégies visant l’accès aux financements. S’exprimant lors d’un panel consacré à l’accès des entrepreneurs algériens aux marchés internationaux, Mehdi Chouiten, directeur d’une entreprise basée en France, spécialisée dans les sciences des données, a affirmé que l’Algérie a tous les avantages d’être compétitive à l’international, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).Compte tenu du climat d’investissement attractif et d’un écosystème entrepreneurial favorable, notamment pour les startups, « l’Algérie peut être compétitive dans le domaine des applications utilisant l’intelligence artificielle » qui a une importante valeur économique, a relevé M. Chouiten qui a témoigné lors de cette rencontre, en tant que « succes story». Insistant sur l’apport de la ressource humaine dont dispose le pays dans ce créneau, actuellement au cœur des efforts d’innovation technologique de par le monde, l’intervenant a particulièrement mis l’accent sur « la qualité des profils » et des talents algériens activant dans l’IA et issus des universités algériennes.
Zahra Ougaoua / Ag