Enseignement supérieur: Vers un plan d’action relatif à la promotion de l’éthique et de déontologie

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour, a procédé, ce lundi, au lancement, par visioconférence, des travaux de la réunion du Conseil national d’éthique et de déontologie, tenue à l’Université de Béchar Mohammed-Tahri et consacrée à l’élaboration d’un plan d’action visant la promotion de l’éthique et de déontologie au sein des différentes composantes du secteur.

A ce titre, des axes prioritaires sont identifiés, notamment la révision des textes réglementaires relatifs à l’organisation du Conseil national d’éthique et de déontologie et l’introduction de l’enseignement de modules d’éthique et de déontologie, indique un communiqué de ce ministère. Le renforcement du fonctionnement des comités locaux au niveau des établissements universitaires et la mise en place de mécanismes permettant d’endiguer les phénomènes de plagiat, figurent également au menu des travaux. Dans ce cadre, Chitour a exprimé la nécessité d’actualiser la charte d’éthique et de déontologie, afin d’en faire un outil par excellence visant d’atteindre le «vivre ensemble» au sein de la communauté universitaire sur «la base du respect de la norme pédagogique et scientifique». Ceci étant, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chamseddine Chitour, a avoué lors de sa première déclaration devant la presse, dimanche, que l’Université algérienne est en dehors du classement mondial et non reconnue mondialement. Contrairement aux anciens ministres du secteur et son prédécesseur Tahar Hadjar qui refusait de reconnaître le classement des universités algériennes, doutait des classements et des normes adoptées et ne reconnaissait pas les prix Nobel, Chamseddine Chitour a dit sans ambages lors de sa première conférence de presse que l’Université algérienne est en dehors du classement mondial. «Nous sommes à la croisée des chemins tant en quantité qu’en qualité», a-t-il déclaré en marge de l’installation des membres de la Conférence nationale des établissements publics à caractère scientifique et technologique au siège de son département à Ben Aknoun. «Je tends ma main aux enseignants pour changer l’étiquette collée aussi bien à l’université qu’aux enseignants et je lance appel aux chercheurs à se mobiliser dans ce processus qui est le nôtre», a-t-il indiqué, ajoutant que ni l’anglais, ni le français ne l’intéressent autant que le contenu scientifique, estimant que les langues sont des outils aidant à transmettre le savoir au sein des universités. Par ailleurs, Chitour a affirmé qu’il allait revoir les programmes et les contenus assurés aux étudiants, avant de se pencher sur le choix de la langue entre l’anglais et le français. Le ministre a annoncé également l’organisation d’un Salon national dédié à l’exposition des mémoires de sortie et la promotion des meilleurs projets de recherche, ajoutant que 20% de ces travaux doivent être transformés en réels projets, notamment ceux ayant trait aux spécialités scientifiques. Favoriser les start-up Pour le ministre, il est impératif de favoriser les start-up pour coordonner les efforts des chercheurs et des producteurs. Une note sera d’ailleurs adressée aux établissements supérieurs pour que les projets de fin d’études soient dédiés aux start-up et les meilleurs appareils brevetés pour leur assurer un débouché. Il a également évoqué le problème de visibilité des recherches scientifiques à l’extérieur. «Nous avons des potentialités énormes, mais l’impact se fera graduellement», a-t-il clamé. 60 membres de la conférence nationale des établissements publics à caractère scientifique et technologique, présidée et gérée par Hafid Aourag, ont été installés. Le décret exécutif du 30 juillet 2019 qui fixe ses missions charge sa composante d’élaborer les mécanismes et les techniques de relance et de revalorisation de la recherche appliquée. Selon lui, «les moyens sont disponibles pour l’application de la politique nationale dans le domaine de la recherche». «Le secteur mise aussi sur ce nouvel organe pour identifier les moyens qui permettront le développement de la coopération inter-établissements de recherche nationaux et internationaux et le développement du réseau national de l’information scientifique», a-t-il renchéri. Pour ce dernier, le problème du secteur est le manque de chercheurs dont le nombre s’élève à 2300. C’est peu en comparaison avec celui des enseignants chercheurs estimé à 35 000 versés dans la recherche académique. «Il est impératif de mobiliser plus de chercheurs et de créer d’autres centres de recherche afin de promouvoir la recherche appliquée, socle de la relance économique», a-t-il conclu.

Aoued N.